Jospin met en garde contre « le projet souterrain » du RN
POLITIQUE – L’ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin a mis en garde dimanche contre le « danger » que représente selon lui le Rassemblement national, porteur d’un « programme de surface » pour ces élections législatives qui masque un « projet profond ou souterrain ».
Revenant sur la stratégie d’Emmanuel Macron de renvoyer dos à dos l’extrême droite et l’alliance de gauche « Nouveau Front populaire », Lionel Jospin a affirmé sur BFMTV que « le danger » venait « davantage du Rassemblement national ».
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« Le Front national (devenu RN, ndlr) va à ces élections avec ce que j’appellerais un programme de surface, couvert par la respectabilité », a développé celui qui a dirigé le gouvernement de 1997 à 2002. « Et il va, dans la période historique dans laquelle nous entrons, accompagné par un projet profond ou souterrain qui, lui, est antagoniste avec les valeurs de la République », a-t-il encore fait valoir.
Liberté de la presse, indépendance de la justice…
Pour étayer son propos, Lionel Jospin a évoqué des menaces pesant sur « la liberté de la presse », citant « un prédateur, Monsieur Bolloré, qui achète des journaux et est dans une connivence idéologique et politique avec le Rassemblement national ». Ou des risques sur « l’indépendance du juge, y compris du juge constitutionnel », ainsi que des « atteintes aux libertés ».
« Tout cela est contenu potentiellement dans le programme du Front national », a-t-il argué, prenant comme exemple « le thème de la préférence nationale », poussé par le RN, dont l’application serait une « remise en cause d’un principe fondamental non seulement de la République française, mais des démocraties européennes ».
En ce sens, « j’espère que les portes » de Matignon « resteront closes » à Jordan Bardella après le 7 juillet, a plaidé Lionel Jospin, 86 ans.
« Nos compatriotes juifs ne seront jamais protégés par un parti xénophobe »
L’ancien Premier ministre a également assuré qu’« une bonne partie de ces électeurs » du RN « ne sont pas ralliés aux idées d’extrême droite ». « Ils sont déçus, ils sont en colère, mais eux aussi, et même peut-être eux surtout, doivent mesurer ce que représente ce basculement hypothétique », a-t-il mis en garde.
Interrogé sur les accusations d’ambiguïté dans la lutte contre l’antisémitisme portées contre la gauche, alors que le Rassemblement national se pose désormais en rempart sur ce sujet, Lionel Jospin a fait valoir que « nos compatriotes juifs ne seront jamais protégés par un parti xénophobe et par un parti raciste, même si conjoncturellement, à un moment ou un autre, il tourne son hostilité aux étrangers contre les musulmans ou les Arabes ».
« Et ils trouveront en nous et dans la plupart des composantes de cette nouvelle alliance à gauche, des amis plus solides et plus constants », a-t-il encore lancé.
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