La Coordination rurale menace de sortir « les fourches » si des écolos entrent au gouvernement
POLITIQUE – Qui reprendra bientôt les rênes des ministères l’Écologie ou de l’Agriculture ? Voilà une question qui intéresse de très près la Coordination rurale. Connu pour ses actions coups de poing, le syndicat agricole s’est rassemblé ce jeudi 11 juillet dans le Lot-et-Garonne pour manifester lors du passage du Tour de France.
À cette occasion, une centaine de tracteurs et 200 militants à casquettes jaunes ont investi un champ à Monflanquin, avec une pancarte « Zone agricole libre », comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous. L’occasion de rester visibles, plusieurs mois après les manifestations du début d’année.
« L’horreur absolue pour nous serait d’avoir au gouvernement Marine Tondelier ou un autre “tocard” ministre de l’Écologie ou de l’Agriculture », a déclaré à la presse Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre d’agriculture locale et également l’un des leaders du mouvement hivernal de colère agricole.
« Ils ne nous passeront pas sur le corps, il faudra non pas ressortir les tracteurs mais les fourches » a-t-il ajouté avant de marteler que « Le programme agricole de La France Insoumise, c’est l’assassinat pur et simple de l’agriculture française. On ne se laissera pas crever comme ça ».
« On préfère Attal : il a peur de nous »
« On aurait préféré que le Rassemblement national soit au pouvoir, on les a jamais essayés », a poursuivi le dirigeant syndical, qui avait annoncé le mois dernier vouloir voter RN aux législatives. Mais au vu de la situation, « on préfère Attal, pour une raison simple : il a peur de nous », a-t-il ajouté.
À ses côtés, la dirigeante nationale de la CR Véronique Le Floc’h, qui fut championne de France de cyclisme chez les jeunes en 1988, a déploré « un abandon total de l’agriculture » de la part du pouvoir politique. Elle considère que la CR47 est « un moteur » pour les agriculteurs de toute la France afin de « repartir demain au combat ».
En mars 2023, la Coordination rurale avait organisé une « chasse à la femme » lors du déplacement de Marine Tondelier dans le Lot-et-Garonne. Serge Bousquet-Cassagne avait fait partie des principaux organisateurs du mouvement, et déclaré que la dirigeante écologiste n’était « pas la bienvenue » dans la région. Cette dernière a porté plainte et une information judiciaire est toujours en cours pour « entraves concertées à la liberté de réunion et à la liberté de parole ».
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