La famille de Robert Badinter refuse la présence du RN et LFI lors de l’hommage national
POLITIQUE – Pour eux, c’est non négociable. Sur demande de la veuve de l’ancien garde des Sceaux Robert Badinter, décédé le 9 février à 95 ans, l’hommage national qui lui sera rendu mercredi 14 février Place Vendôme à Paris se fera sans les élus du Rassemblement national et de La France insoumise.
C’est ce que révèle ce mardi 12 février une source proche du dossier à l’AFP, confirmant une information du Figaro. Cette demande « fermement formulée » par Élisabeth Badinter a été transmise par l’Élysée aux deux partis politiques, dont les chefs de groupe à l’Assemblée nationale étaient initialement invités.
Mais pour l’heure, seul le parti de Marine Le Pen, interrogé par l’AFP, a pris acte de cette décision en acceptant de ne pas s’y rendre, conformément à la volonté de la famille de l’ancien ministre français. « On ne sera pas présents, la famille ne l’a pas souhaité. Je ne vais pas polémiquer », a ensuite déclaré Marine Le Pen, en marge d’une séance à l’Assemblée nationale.
Deux élus pour représenter LFI
Côté LFI, la première réaction est venue de Jean-Luc Mélenchon, bien que ce dernier ne soit plus élu du parti de gauche. Dans un tweet sur X (anciennement Twitter), il s’est ému de cet hommage « dont sont exclus une partie des Français ». De quoi faire dire à l’ancien candidat à la présidentielle qu’il ne s’agit « plus d’un hommage national ».
Il finit par ajouter que « la République est une et indivisible », manière de critiquer à demi-mot le choix d’Élisabeth Badinter sans la viser. Réaction similaire pour le député insoumis Alexis Corbière qui estime que mettre son parti et le RN « sur un même plan n’est pas conforme au principal des grands combats de Robert Badinter ».
Le parti a finalement répondu à la famille Badinter en assurant que deux élus représenteraient quand même La France insoumise lors de cet hommage national. Il s’agira des députés Caroline Fiat et Éric Coquerel selon franceinfo.
Ce mardi, une minute de silence a par ailleurs été respectée par l’ensemble des députés sur les bancs de l’Assemblée nationale. L’ensemble des groupes ont ensuite applaudi, à l’exception de certains députés RN qui ont préféré s’abstenir quand ils n’étaient pas absents de l’hémicycle.
Un signe de plus du service minimum du RN dans ses hommages à l’ancien garde des Sceaux, longtemps critiqué par le RN et le FN avant lui pour avoir aboli la peine de mort. De leur côté, les responsables insoumis avaient au contraire multiplié les éloges ces derniers jours pour saluer la mémoire du père de l’abolition de la peine de mort.
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