Politique

La France insoumise pose un ultimatum au PS avant toute poursuite des négociations

POLITIQUE – Face à une situation qui s’enlise, La France insoumise hausse le ton. Depuis huit jours, la gauche tente désespérément de se mettre d’accord sur un nom à envoyer à Matignon. Sauf que chacun campe sur ses positions et qu’aucun consensus ne se dégage. Alors pour accentuer la pression sur le PS, qui a rejeté ce week-end la candidature d’Huguette Bello, les Insoumis expliquent dans un communiqué publié ce lundi 15 juillet qu’ils ne participeront « à aucune discussion supplémentaire sur la formation du gouvernement tant que la candidature unique de la présidence de l’Assemblée nationale n’est pas acquise et que le vote n’a pas eu lieu ».

Une position réaffirmée par Jean-Luc Mélenchon dans un tweet, dans lequel il demande d’arrêter « les manipulations ».

« Blocage politique »

Dans ce qui ressemble à un ultimatum, LFI demande aux communistes, aux écologistes et aux socialistes de se mettre rapidement d’accord sur un nom pour occuper le perchoir. Façon habile de lier présidence de l’Assemblée nationale et identité du ou de la future cheffe du gouvernement. Ils expliquent aussi ne pas avoir l’intention de revenir à la table des négociations « tant que le Parti socialiste n’aura pas renoncé à son veto sur toute autre candidature que la sienne ».

S’ils assurent vouloir « être la solution, et jamais le problème », les Insoumis rejettent à ce propos une candidature issue de la société civile. Figure associative, syndicale, intellectuelle, artistique… cette solution a pourtant été évoquée par plusieurs acteurs du Nouveau Front populaire, qui y voient un moyen de sortir par le haut. « Ce blocage politique ne se règlera pas par l’improvisation d’une candidature extérieure, défendent au contraire les proches de Jean-Luc Mélenchon. Car quelles garanties seraient données pour la mise en œuvre du programme du Nouveau Front Populaire ? »

Une candidature de la « société civile »

De leur côté, les socialistes, les communistes et les écologistes ont répondu avec véhémence ce lundi soir à LFI. Ils affirment être tombés d’accord sur « une candidature commune issue de la société civile » pour prendre la tête d’un gouvernement de gauche, a indiqué le PS dans le communiqué ci-dessous, sans préciser le nom du ou de la candidate.

« Elle a été proposée à La France insoumise et nous souhaitons sur cette base une reprise immédiate des discussions » sur Matignon, ajoute le parti. Mais Manuel Bompard, le coordinateur de LFI, contacté par l’AFP, a répliqué que « rien » ne leur a été proposé à ce stade.

Dans son communiqué, le PS dit aussi regretter la décision de LFI de quitter les négociations, assurant n’avoir « jamais eu la volonté d’un quelconque veto systématique ». De la même manière, le PCF juge « incompréhensible » que LFI puisse abandonner les discussions.

Selon l’Humanité, une réunion entre chefs de partis de gauche est prévue ce lundi soir. Au menu : la candidature commune pour le perchoir, comme l’ont demandé les Insoumis. Plusieurs personnalités ont fait part de leur intention d’être candidates : Boris Vallaud pour les socialistes, André Chassaigne pour les communistes et Cyrielle Chatelain pour les écologistes. Voilà peut-être une occasion de retrouver le chemin du dialogue.

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