Politique

La mairie de Montauban utilise une photo de Pétain pour annoncer une fête de la Libération

POLITIQUE – « Absolument incompréhensible et révulsant ». La mairie de Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, a choisi d’utiliser une photo du Maréchal Pétain dans une publication sur son bulletin mensuel, laquelle sert notamment à annoncer la fête de la Libération dans la ville, le 19 août prochain. De quoi susciter l’ire et l’indignation de l’opposition qui demande des excuses à la maire, Brigitte Barèges, également élue députée LR ralliée à Éric Ciotti.

Dans l’édition de juillet-août du journal de la ville, une page est consacrée au 80e anniversaire de la Libération à Montauban, et aux hommages aux résistants qui ont libéré la ville d’Ingres lors de la Seconde Guerre mondiale. Sauf que, la photo d’illustration est celle d’une visite du Maréchal Pétain en novembre 1940 à Montauban.

« Rien n’arrête B. Barèges, nouvellement députée… pas même de laisser publier une photo de Pétain dans le journal municipal de Montauban … », dénonce Catherine Philippe, secrétaire départementale du Parti Communiste (PCF). Une réaction partagée par d’autres élus d’opposition.

L’opposition demande des excuses à Barèges

Contacté par France Bleu Occitanie, le président de la fédération du Parti socialiste du Tarn-et-Garonne, Arnaud Hilion, a réagi à cette publication dimanche 21 juillet. « Énormément de Montalbanaises et de Montalbanais sont tout simplement choqués et ne comprennent pas ce choix. (…) Ce sont des gens qui ont viscéralement au cœur, dans le sang et dans la chair l’héritage de la lutte contre le nazisme», a déclaré l’élu d’opposition à la mairie.

Le parti socialiste a dénoncé dans un communiqué diffusé sur X une publication qui « renvoie au pire révisionnisme historique porté par l’extrême-droite ». Le PS demande des excuses avant les commémorations.

Sollicitée par le média local, la mairie n’a pas souhaité présenter d’excuses, ni accorder d’interview pour expliquer ce choix mais s’est fendue d’un communiqué pour revendiquer son appartenance au gaullisme.

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