Politique

La visite de Le Pen en Nouvelle-Calédonie n’a pas toujours été aussi chaleureuse qu’espéré

POLITIQUE – Une visite pour relancer sa stature présidentielle malgré la peine d’inéligibilité dont elle a écopé en mars 2025. Marine Le Pen est actuellement en voyage en Nouvelle-Calédonie, accompagnée de Louis Aliot, un an après les émeutes qui ont fait près d’une quinzaine de morts dans l’archipel.

Trois jours pour réaffirmer sa connaissance du dossier – contrairement à son bras droit Jordan Bardella -, et pour tenter de peser sur le sujet alors qu’Emmanuel Macron a convoqué des consultations sur l’avenir institutionnel de l’archipel, pour la mi-juin, les récentes négociations ayant échoué.

Mais loin des belles images chargées de sourires de la députée, fleurs dans les bras, en arrivant à Mont-Dore, plusieurs vidéos diffusées par BFMTV et LCI montrent un moment de débat houleux, ce vendredi 30 mai, lors d’une rencontre avec des habitants. RFI y décrit une « ambiance électrique » dans une salle, où Marine Le Pen qui propose un nouveau référendum dans 40 ans, le quatrième, a aussi été virulemment interpellée.

« Ce qu’ils veulent, c’est nous foutre dehors. Parce qu’on est des blancs. Mais c’est la vérité, vous ne l’avez pas vécu. Vous êtes en train de nous donner des leçons comme si vous connaissiez la Nouvelle-Calédonie. Mais vous ne connaissez pas », lui lance ainsi un habitant comme vous pouvez le voir dans les vidéos ci-dessous.

Si la cheffe de file de l’extrême droite, qui peut se targuer d’avoir fait 40 % dans l’archipel lors de la dernière présidentielle, tente d’abord de se contenir et de temporiser, le ton se fait plus agacé : « Mais monsieur, si les gens qui vivaient en Nouvelle-Calédonie connaissaient tout extrêmement bien et avaient toutes les solutions.. Pourquoi on est là aujourd’hui ? ».

La tension redescend dans la suite de l’échange, mais selon RFI, lorsque Marine Le Pen évoque les Kanaks « qui ont une peur existentielle de voir disparaître leurs coutumes, leur culture », des protestations et du brouhaha émaillent à nouveau les échanges.

La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale dit vouloir « de la modération » et représenter « une voie médiane » entre « une radicalité d’une partie des indépendantistes, mais aussi une radicalité d’une partie des loyalistes » en Nouvelle-Calédonie. Elle doit repartir vers Paris ce samedi.