L’appel (et les menaces) de Ciotti aux députés LR après son exclusion
POLITIQUE – Éric Ciotti est-il toujours président des Républicains ? Au lendemain du vote d’un bureau politique pour acter son exclusion – qu’il conteste -, le député des Alpes-Maritimes a dénoncé les « petits combats de gens médiocres » qu’il a menacés de poursuites judiciaires et tendu malgré tout la main aux élus de son parti pour le rejoindre.
Invité de France 2 ce jeudi 13 juin, Éric Ciotti a balayé les 59 investitures actées la veille par la commission d’investiture de LR, contre sa volonté. « La commission d’investiture d’hier n’a aucune réalité », a-t-il estimé. Avant de faire un geste en direction de ses « amis députés » dont « certains se sont laissés impressionner par le poids des pressions qu’ils ont subi ».
« S’ils veulent demain participer au redressement national, ils ont 48 heures pour me rejoindre. Ma main leur est tendue. Nous aurons ensuite, 70 vraisemblablement 80 candidats investis, qui seront Républicains soutenus par le Rassemblement national », a-t-il assuré.
En face, la vice-présidente du parti Florence Portelli a mis en garde : « Tout candidat qui fera alliance avec le Rassemblement national sera viré » du parti Les Républicains, assure-t-elle sur France Inter.
Ciotti de retour au siège de LR
La journée du 12 juin restera dans les mémoires du parti comme celle où le siège des Républicains à Paris a été fermé au nez et à la barbe des élus sur fond de contestation par Éric Ciotti du bureau politique convoqué la veille par la numéro 2, vent debout contre l’alliance avec le Rassemblement national. À l’unanimité, les cadres LR réunis (au Musée social, faute de pouvoir pénétrer au siège) ont acté l’exclusion de leur président.
Lequel la conteste et n’exclut pas des poursuites. « S’il y a des obstacles à la présidence légitime que je dispose, il y aura des actions judiciaires y compris des actions pénales pour ceux qui utiliseraient des moyens qu’ils n’ont pas le droit d’utiliser », a-t-il déclaré, en revendiquant de tenir sa position « des militants ». Il s’est dit prêt à consulter ces mêmes militants sur l’alliance conclue avec l’extrême mais… à l’issue des élections législatives.
Arrivé au siège du parti quelques heures plus tard, il a annoncé avoir saisi le tribunal judiciaire de Paris « par référé pour contester la validité » de son exclusion « qui n’a aucun sens ».
En attendant, Éric Ciotti entend bien continuer comme si de rien n’était. « Je serai dans mon bureau dans quelques instants », a-t-il assuré sur France 2.
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