Politique

Laurent Wauquiez obtient finalement sa commission d’enquête sur LFI

POLITIQUE – Il obtient finalement gain de cause. L’Assemblée nationale a validé ce mercredi 18 juin dans la soirée, la création d’une commission d’enquête réclamée par le groupe Droite républicaine de Laurent Wauquiez, sur les liens entre des responsables politiques et des réseaux soutenant « l’action terroriste ou propageant l’idéologie islamiste », visant notamment en creux LFI.

Début juin, la commission des lois avait d’abord estimé irrecevable une première demande mais le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes était revenu à la charge en déposant une nouvelle proposition, avec une rédaction remaniée.

Si la première mouture visait dans son exposé des motifs « des liens de complaisance et de soutien entre des élus de la République, essentiellement issus de La France insoumise, et des réseaux islamistes voire terroristes », la seconde se contente de mentionner « des représentants de mouvements politiques ».

Cette fois, la commission d’enquête a été déclarée recevable, avec 29 voix contre 27, en commission des lois. « Malgré la tentative de l’extrême gauche de bloquer à tout prix cette commission d’enquête, nous avons tenu bon. Avec sa validation, nous envoyons un message clair : plus aucune complaisance envers les compromissions de certaines forces politiques avec les islamistes et les ennemis de la France », a salué Laurent Wauquiez dans un communiqué.

« Avec cette commission d’enquête, l’Assemblée nationale se dote de prérogatives pour établir la nature et l’étendue des liens existants entre des mouvements politiques et les réseaux islamistes, exposer d’éventuelles pratiques clientélistes ou encore prévenir le risque d’entrisme lors des futures élections », fait valoir le groupe de droite.

Les trois groupes macronistes, ceux du RN et de leurs alliés ciottistes ont apporté leur soutien à sa création, à l’inverse de la gauche et du groupe centriste Liot.

Cette commission « est toujours destinée à s’attaquer à La France insoumise, même si notre mouvement n’est plus mentionné dans le texte », a dénoncé la députée LFI Gabrielle Cathala. Pour le député socialiste Paul Christophle, la création de cette commission crée « un précédent dangereux », en dévoyant « un outil de contrôle parlementaire précieux et sérieux pour enquêter sur un adversaire politique alimentant la confusion des genres qui ne peut qu’alimenter la défiance envers nos institutions ».