Le collège pour tous, tous les jours de 8h à 18h ? Gabriel Attal précise ses propos
POLITIQUE – Au collège, tous les jours de la semaine et de 8h à 18h ? Ce jeudi 18 avril, le Premier ministre Gabriel Attal a quelque peu déstabilisé les parents d’élèves en annonçant une nouvelle organisation des horaires des collégiens. Avant de finalement préciser (et nuancer) ses propos dans la soirée.
Depuis Viry-Châtillon (Essonne), Gabriel Attal a évoqué des collégiens « scolarisés tous les jours de la semaine, entre 8H00 et 18H00, à commencer par les quartiers prioritaires et les réseaux d’éducation prioritaire ». Qui est concerné ? À partir de quand ? Quels seront les cours dispensés ? Ces nouveaux horaires seront-ils obligatoires et si oui, quid de la nouvelle organisation nécessaire sur les transports scolaires, les activités extra-scolaires – du mercredi après-midi notamment ?
Autant de questions auxquelles Matignon a tenté de répondre dans la foulée précisant que la mesure n’avait pas vocation à être généralisée dans l’immédiat à tous les collèges comme pouvait le laisser croire la déclaration du chef du gouvernement. Ce que Gabriel Attal a confirmé sur le plateau de BFMTV.
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La mesure, déjà expérimentée dans certains établissements, ne concernera dans un premier temps que les collèges REP+ (Réseau d’Éducation Prioritaire) soit 362 établissements à la rentrée 2022. « Ensuite on va chercher à l’étendre progressivement », a précisé le Premier ministre dans la soirée.
Pas obligatoire et de « l’aide aux devoirs »
Par ailleurs, ces nouveaux horaires ne seront pas obligatoires mais seulement « proposées » aux parents. Il ne s’agira donc pas de temps scolaire, avec des cours en bonne et due forme. Les élèves se verront proposer un « accueil » avec plusieurs « activités » : aide aux devoirs ou activités culturelles par exemple, a détaillé le Premier ministre vantant les « effets très bénéfiques » de ce dispositif dans les collèges il est déjà mis en place.
Le Premier ministre revient ainsi à ce qu’avait déjà annoncé le président de la République Emmanuel Macron lors d’un déplacement à Marseille en juin 2023. Le chef de l’État la présentait comme une mesure pour lutter contre « l’inégalité scolaire (qui) se crée dans ces temps où l’enfant est renvoyé chez lui ». Déjà à cette époque, l’idée avait provoqué une série d’interrogations, notamment sur les moyens accordées pour la financer : « Est-ce qu’il va falloir conventionner avec des associations ? Aurons-nous un vivier de partenaires vers lequel nous tourner ? Est-ce qu’il faudra prévoir de l’argent pour que des intervenants puissent venir auprès des élèves ? Quid des moyens de surveillance ? » réagissait Julien Giovacchini, principal d’un collège REP+ à Saint-Omer (Pas-de-Calais) dans nos colonnes.
Sur la même ligne se sont poursuivies les remarques après les déclarations de Gabriel Attal dans l’Essonne : « Qui va garder les élèves entre 17 et 18 ? Les AED ? Ceux dont on supprime 1000 postes ? », ironise le collectif des Stylos Rouges sur X quand plusieurs élus de gauche, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure ou le président de Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel réclament plutôt le remplacement des professeurs absents.
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