Le député franco iranien interdit de visa aux États-Unis pourra finalement s’y rendre
DIPLOMATIE – Il dénonçait une « décision politique ». Le député franco iranien du groupe écologiste et social Pouria Amirshahi pourra finalement se rendre aux États-Unis, après s’être vu refuser un visa plus tôt cette semaine en pleine escalade entre Israël et l’Iran, a-t-on appris ce vendredi 20 juin par voie de communiqué.
« Ce matin, nous apprenons que le Consulat général des États-Unis a accordé son visa et est revenu sur sa décision de refus », indique le texte diffusé par la Digue, le regroupement de députés dont l’élu fait partie. « Pouria Amirshahi partira dimanche 22 juin et s’envolera [pour les États-Unis, NDLR] pour rencontrer des démocrates, des intellectuels, des personnalités de la société civile », poursuit le communiqué.
Co-initiateur de la Digue, « une coordination de parlementaires qui veut contrer l’expansion du néofascisme dans de nombreuses démocraties libérales », Pouria Amirshahi avait dénoncé mercredi 18 juin « une décision politique » alors qu’un visa pour les États-Unis lui avait été refusé.
« Un acte hostile »
Le groupe écologiste et social à l’Assemblée avait également décrit ce refus comme « un acte hostile » sans équivalent « en plus de deux cent quarante années de relations entre la France et les États-Unis ». Pouria Amirshahi avait fait plusieurs demandes, dont une appuyée par le ministre Jean-Noël Barrot, sans succès.
« Le projet de la Digue peut donc se déployer dès à présent », se réjouit la coordination ce vendredi après que l’ambassade américaine est revenue sur son refus.
Au-delà du déplacement de Pouria Amirshahi aux États-Unis, l’organisation d’élus prévoit d’envoyer la députée européenne Chloé Ridel et la sénatrice Mélanie Vogel en Hongrie le week-end du 28 juin pour la Pride. Courant mars, une loi anti-LGBT a été votée dans le pays dirigé par le national Viktor Orbán, mettant en péril la tenue de l’évènement.
