Politique

Le gouvernement annonce « une nouvelle loi immigration » présentée « début 2025 »

POLITIQUE – Lors de sa déclaration de politique générale, Michel Barnier annonçait sur l’immigration s’autoriser à « des changements de la loi si c’est nécessaire ». Ce dimanche 13 octobre, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, confirme que l’exécutif compte (encore) légiférer sur le sujet, après l’adoption d’une loi immigration il y a moins d’un an.

« Il faudra une nouvelle loi immigration pour adapter un certain nombre de dispositions », a-t-elle annoncé, précisant que le texte du gouvernement arrivera « début 2025 ». Selon elle, cette loi permettra « la prolongation de la durée de détention dans les centres de rétention administrative ». L’idée serait de faire passer la durée maximale de 90 jours à 210 jours. « On ne s’interdit pas de réfléchir à d’autres dispositions », a-t-elle ajouté, jugeant qu’il « ne doit y avoir aucun tabou en matière de protection des Français ».

Comme le soulignait Le Monde au mois de février, l’arsenal législatif sur le sujet est pourtant déjà très dense. Et pour cause, depuis 1945, la France a voté une loi immigration tous les deux ans en moyenne, sans pour autant réussir à empêcher les polémiques sur le sujet. Ce sont au total 118 textes qui ont été adoptés, en comptant le dernier texte promulgué, lequel avait fait l’objet d’une large censure du Conseil constitutionnel.

Cette dernière loi immigration, adoptée grâce aux voix du Rassemblement national, avait provoqué un psychodrame en Macronie, jusqu’à la démission du ministre de la Santé d’alors, Aurélien Rousseau. Consciente du caractère explosif du sujet, Maud Bregeon promet que le prochain texte ne sera rédigé sous la dictée de Marine Le Pen. « On ne va pas chercher le soutien du Rassemblement national », a-t-elle assuré, alors que la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a fait de l’absence d’une nouvelle loi sur l’immigration une « ligne rouge » qui pourrait déclencher une censure du gouvernement.

Quant aux levées de boucliers provoquées par les prises de position du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, sur l’immigration, Maud Bregeon a pris la défense de son collègue : « j’entends beaucoup de caricatures à son encontre, il ne va pas s’excuser d’avoir des idées ».

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