Politique

Le gouvernement n’est pas encore nommé que Jean-Luc Mélenchon dénonce déjà « le retour de l’UMP »

POLITIQUE – Bruno Retailleau à l’Intérieur ? Annie Genevard à l’Agriculture ? Laurence Garnier à la Famille ? Patrick Hetzel à l’Enseignement supérieur… Les premiers noms qui ont filtré pour entrer dans le gouvernement de Michel Barnier ne font guère de doute sur son orientation plus à droite que celui de Gabriel Attal.

Bien que la liste ne soit pas encore officielle (et surtout pas exhaustive), Jean-Luc Mélenchon y voit le retour en force d’anciens partis de droite aujourd’hui disparus. « L’UMP est donc de retour, englobant les derniers lambeaux de l’UDF », tranche-t-il sur son blog ce samedi 21 septembre.

Pour le fondateur de La France insoumise, qui estime que « la poubelle de l’Histoire avait faim », compare le nouvel exécutif à « un film de l’INA ». « Les perdants ont fait équipe sous la houlette des sortants », écrit-il aussi. En langage mélenchonien, cela signifie que les Républicains (LR), arrivés cinquième aux dernières élections législatives, s’allient aux troupes présidentielles, défaites aux européennes puis aux législatives.

L’annonce pourrait être faite dans les prochaines heures, soit via un communiqué de l’Élysée, soit par une déclaration d’Alexis Kohler sur le perron du palais présidentiel. Quoi qu’il en soit, « le nouveau gouvernement est annoncé pour l’heure des monstres, juge Mélenchon, entre nuit qui monte et jour qui tombe ». « On mangera sans appétit ce potage quand les plateaux d’enthousiastes télévisuels en continu nous le serviront en apéritif du 20 heures si le délai est tenu », poursuit l’ancien socialiste qui attend surtout la date du 1er octobre.

Mélenchon défile pour la destitution de Macron

Ce jour-là, Michel Barnier fera son discours de politique générale devant l’Assemblée. Une motion de censure suivra alors très rapidement. « On attendra que le fruit pourri tombe au hasard de la vie des assemblées, avance l’ex-député de Marseille. Bien sûr, on aidera la nature. En toute hypothèse, il ne pourra pas avoir d’autre destin. »

Avant de dégainer cette arme institutionnelle, à laquelle se résout l’ensemble du Nouveau Front populaire, c’est dans la rue que Jean-Luc Mélenchon continue de vouloir créer un premier rapport de force. Des manifestations ont lieu ce 21 septembre dans plusieurs villes de France, dont Paris, à l’appel de plusieurs organisations de jeunesse, syndicales, associatives et politiques. LFI, mais aussi les Écologistes, Génération.s, Greenpeace, le Planning familial et Nous toutes notamment, fustigent la nouvelle équipe gouvernementale qui s’apprête à prendre ses fonctions.

Les Insoumis espèrent « augmenter la pression populaire », après une première mobilisation le 7 septembre qui avait réuni entre 26 000 et 160 000 personnes. Jean-Luc Mélenchon, lui, marche à Marseille pour, dit-il, « la destitution de Macron ».

Ce sera l’autre chantier des Insoumis dans les semaines à venir : leur proposition a été acceptée par le bureau de l’Assemblée. Reste maintenant à passer devant la commission des Lois puis en hémicycle. Un chemin (très) escarpé.

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