Politique

Le gouvernement vole au secours du président de l’université de Lille ciblé par Mélenchon

POLITIQUE – Une polémique sans fin ? La ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a pris la défense du président de l’Université de Lille attaqué par Jean-Luc Mélenchon. Ce nouvel épisode intervient au lendemain de l’annulation d’une conférence qui s’est finalement transformée en meeting, tenu en extérieur.

Devant un parterre de militants, l’ex-candidat à la présidentielle, a dressé un parallèle entre le président de l’Université, Régis Bordet et le criminel nazi Adolf Eichmann. « Celui qui a cédé, président de l’Université, dont on me dit qui par ailleurs est un brave homme mais à l’instant où il avait à décider, il n’était plus un brave homme singulier, il était le président d’une université, c’est-à-dire d’un lieu de la liberté de l’esprit où il faut quoi qu’il en coûte tenir bon pour la liberté », a déclaré Jean-Luc Mélenchon dans l’extrait que vous pouvez voir ci-dessous.

Et le leader insoumis de reprendre : « “Moi je n’ai rien fait” disait Eichmann, je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays. Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne. »

« Odieuse comparaison »

« Quelle odieuse comparaison ! Tout mon soutien à Régis Bordet » a réagi Sylvie Retailleau, ce vendredi après que l’extrait vidéo a circulé sur les réseaux sociaux. « Monsieur Mélenchon, nous ne cesserons jamais de combattre votre haine et vos ambiguïtés coupables, dans le respect du droit et de la liberté d’expression », a ajouté la ministre.

La dénonciation de ce parallèle est très large. À droite, le président de l’université a aussi reçu le soutien de Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France ; il a défendu un homme « honteusement diffamé ».

À gauche, le député socialiste Arthur Delaporte a lui dénoncé une « faute morale grave ». Les propos de Mélenchon ont aussi choqué l’ex-député PS, David Assouline, qui se félicite « de ne pas accepter qu’on puisse imaginer ce monsieur 1er ministre, et encore moins le vouloir… »

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