Le maire de Limoges visé par une information judiciaire pour harcèlement moral et sexuel
JUSTICE – Une affaire qui secoue la municipalité de droite. Une information judiciaire visant le maire LR de Limoges Émile Roger Lombertie et deux de ses adjoints a été ouverte pour des faits présumés de harcèlement moral et harcèlement sexuel, a indiqué jeudi 9 janvier au soir le parquet de Tulle.
Les investigations concernent désormais six victimes potentielles, a précisé à l’AFP le procureur François Tessier, alors que deux personnes avaient initialement porté plainte en février dernier. Une enquête préliminaire avait été ouverte.
Une ancienne directrice et un cadre de la Métropole de Limoges, toujours employé par la collectivité et par ailleurs référent du parti Place publique selon le journal Le Populaire du Centre, avaient dénoncé notamment un « harcèlement institutionnalisé », un « ostracisme organisé » et des « manœuvres d’intimidation ».
Émile Roger Lombertie avait dénoncé un « tribunal médiatique »
Le maire de Limoges, âgé de 73 ans, et les deux adjoints visés par l’information judiciaire, une femme encartée à LR et un membre du parti Horizons, sont aussi élus et vice-présidents de l’intercommunalité limougeaude.
Le dossier avait initialement été dépaysé de Haute-Vienne en Corrèze mais le parquet de Tulle, comme le parquet général de Limoges, ont formulé une nouvelle demande en ce sens que la Cour de cassation doit examiner, a ajouté le procureur.
Le tribunal judiciaire de Tulle est dans le ressort de la cour d’appel de Limoges, en cas de recours devant la chambre de l’instruction durant la procédure par exemple.
« Nous nous réjouissons de constater l’avancement de l’enquête », a réagi l’avocate des deux plaignants, Me Christelle Mazza. « La médiatisation initiale et le travail de la justice ont permis une libération de la parole qui ne pourra que rendre justice à celles et ceux qui ont dû se taire durant des années. »
Lors du conseil municipal qui avait suivi l’annonce de l’ouverture de l’enquête, Émile Roger Lombertie avait dénoncé « tribunal médiatique » et « calomnie ».
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