Le message subliminal derrière ce tweet de Raquel Garrido sur ses comptes de campagne
POLITIQUE – En politique, la vengeance est un plat qui se mange parfois (très) froid. Près de six mois après les élections législatives, Raquel Garrido revient de manière peu subtile à la charge. L’ancienne députée de La France insoumise, qui n’a pas pu se prévaloir de cette étiquette pour sa campagne de réélection dans la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis puisque le mouvement de gauche avait placé face à elle Aly Diouara, s’est félicitée sur son compte X de l’approbation de ses comptes de campagne par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.
« Faire une campagne électorale en respectant le code électoral est une responsabilité importante », écrit l’avocate, remerciant son mandataire financier et « les personnes qui [l]’ont aidée à faire le travail sérieusement ». Documents à l’appui, Raquel Garrido prouve que les 35 000 euros qu’elle a engagés dans le cadre de la campagne ont été validés et seront remboursés par l’État. Un message en apparence banal. Tous les députés sont concernés par ces comptes de campagne, peu publient la décision de la Commission nationale sur leurs réseaux sociaux.
Pied de nez
Sauf qu’entre les lignes, c’est un sacré pied de nez aux Insoumis avec qui elle est désormais en guerre ouverte. Et à Aly Diouara en particulier. Raquel Garrido savoure : on apprenait un peu plus tôt dans la journée que son ex-concurrent, désormais député, avait, lui, vu ses comptes rejetés. « La CNCCFP a transmis le dossier d’Aly Diouara au Conseil constitutionnel, qui tranchera dans les prochains mois », selon la Lettre A, qui a révélé l’information. Le député LFI risque de ne pas être remboursé de ses 40 000 euros de dépenses de campagne. La faute au soutien qu’il a reçu du collectif La Seine-Saint-Denis au cœur, notamment sur les réseaux sociaux. « La CNCCFP a interprété cet appui comme un don de personne morale, ce que le député conteste fermement », écrit le média d’investigation.
Au-delà d’éventuelles sanctions financières, Aly Diouara risque aussi l’inéligibilité. Ce qui pourrait ouvrir la voie à une élection législative partielle dont l’issue semble hautement incertaine. Si un tel cas de figure venait à se présenter, La France insoumise placerait-elle un nouveau candidat contre Raquel Garrido ? Cette dernière repartirait-elle au combat ? La dernière fois, elle avait obtenu 23,7 % des voix, un chouïa derrière les 33,1 % de son adversaire. Son tweet se termine en tout cas par deux hashtags qui veulent tout dire : « transparence » et « éthique ». Ce dont manque manifestement, du moins à ses yeux, Aly Diouara.
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