Politique

Le naufrage en direct de Ciotti sur Bardella, son livre, l’extrême gauche et la SNCF

POLITIQUE – Ribambelle de ciottises. Le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti s’est illustré mardi 29 octobre au soir, en accusant l’extrême gauche d’être à l’origine de la décision de la régie publicitaire œuvrant pour la SNCF d’interdire la publicité du livre de Jordan Bardella dans les gares. Ceci, avec un argumentaire défiant la réalité, et les règles en vigueur.

Invité de l’émission « C à Vous » sur France 5, le président du nouveau parti « UDR » et promoteur d’une alliance avec l’extrême droite a ainsi fustigé une décision « politique » visant à « censurer » le président du Rassemblement national. Problème : ce n’est pas le cas.

La règle de Médiatransport, filiale de Publicis qui gère pour résumer les panneaux publicitaires dans les gares, indique que « tout message publicitaire présentant un caractère politique, syndical, confessionnel (…) est prohibé. » C’est écrit à l’article 8.1 de ses conditions générales de vente. Elles s’appliquent à tous les responsables politiques, quand ils sont encore en activité, voire à certains humoristes.

« Est-ce qu’on peut se mettre d’accord sur un fait ? »

C’est d’ailleurs ce que les journalistes présents en plateau ont rappelé à Éric Ciotti, dans un dialogue de sourd de plus de 4 minutes. Pour cause, le député des Alpes-Maritimes s’est enferré dans une explication un brin complotiste, refusant d’adhérer à la raison juridique et écrite noir sur blanc dans les conditions générales de vente de la régie publicitaire.

« C’est la domination des syndicats d’extrême gauche qui ont contraint à cette censure. C’est quoi la prochaine étape, l’autodafé ? On va brûler les livres ? Il y a cette violence… », a-t-il notamment lancé, avant que Patrick Cohen lui demande de « prouver » cette « censure », en citant par exemple quelle personnalité politique, en activité, a pu bénéficier d’une exposition dans les gares. « Ce n’est pas le cas », a-t-il martelé.

Peu importe, pour Éric Ciotti. « Ça, c’est un argument pour ne pas assumer un choix politique que je conteste et qui est révélateur de cette intolérance d’une gauche radicalisée, y compris dans ses outrances », a-t-il insisté, en dénonçant le « diktat » des « syndicats d’extrême gauche qui font beaucoup de mal à notre pays. »

De quoi interloquer les personnes présentes autour de la table. « Je vous assure que vous êtes loin de la réalité », a par exemple répliqué Patrick Cohen, en rappelant les règles en vigueur pour ces espaces publicitaires. Rassemblement national, ou non. « On ne sera pas d’accord », a répondu Éric Ciotti, en ramenant par ailleurs le journaliste à son vote supposé « à gauche. » Relance : « Ce n’est pas une question d’être d’accord, c’est une question de fait. Est-ce qu’on peut se mettre d’accord sur un fait ? » Manifestement, non.

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