Politique

Le nombre de candidats revendiqué par l’aile Ciotti-RN comparé à celui des candidats LR

POLITIQUE – Au jeu de « qui a le plus de candidats investis », Éric Ciotti est battu à plate couture. Le président des Républicains, conforté par la justice mais désavoué par son clan, a annoncé six fois moins d’investitures que le parti Les Républicains dans le cadre des législatives anticipées.

Lâché par son camp, à l’exception de quelques-uns comme Guilhem Carayon, président de la branche jeunesse du parti, et la députée Charlotte d’Intorni, Éric Ciotti aurait eu bien du mal à composer sa liste, rapporte Le Monde ce lundi 17 juin. In fine, l’alliance Ciotti-RN ne présente que 62 candidats sur 577 circonscriptions.

Selon les informations de nos confrères, la liste est un assemblage hétéroclite composé d’une ex-députée macroniste, de personnalités de la droite sorties de leurs retraites politiques, d’un chroniqueur de CNews et de proches des sphères de Reconquête.

En face, le parti Les Républicains a annoncé 400 investitures sur l’ensemble du territoire. La majorité des députés sortants sont candidats, ainsi que le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez. Le parti a aussi investi un candidat dans la 1re circonscription des Alpes-Maritimes qui était, jusqu’à la dissolution, celle d’Éric Ciotti.

« Républicains à droite » vs. « Les Républicains »

La cacophonie la plus absolue règne à droite, divisée entre ceux qui soutiennent Éric Ciotti et ceux qui le désavouent. Selon Le Monde, les candidats pro-Ciotti (et RN) se sont déclarés en préfecture sous le nom « À droite, les amis d’Éric Ciotti ».

Mais l’appellation officielle n’a pas été confirmée à ce stade et sur les affiches, chacun y va de son idée. Certains ont par exemple choisi de faire figurer le logo du Rassemblement national à côté de « Républicains à droite ». D’autres ont purement et simplement fait disparaître le nom du parti, mais affichent une photo d’Éric Ciotti, entre les cadres de l’extrême droite. En face, des affiches des candidats investis par LR affichent eux le logo et le nom du parti Les Républicains.

Éric Ciotti a défendu son alliance dans le JDD dimanche, balayant toute incompatibilité avec le programme de l’extrême droite, y compris sur le plan financier. « Nous sommes unis dans la conviction que l’urgence est de sauver la France de la faillite. Monsieur Macron est l’homme des 1 000 milliards d’euros de dette supplémentaires. Avec Jordan Bardella, la priorité sera de faire des économies, d’arrêter le gaspillage d’argent, notamment sur tout ce qui relève de l’immigration », a justifié le député sortant.

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