Politique

Le numéro 2 de LR s’allie au RN pour tenter (en vain) de faire chuter Ursula von der Leyen

POLITIQUE – LR se rebiffe… au Parlement européen. Ce jeudi 9 octobre, quatre des six eurodéputés de la droite française, dont François-Xavier Bellamy, vice-président Les Républicains, ont soutenu la motion de censure déposée par l’extrême droite de Jordan Bardella contre Ursula von der Leyen.

François-Xavier Bellamy donc, ainsi que Laurent Castillo, Christophe Gomart et Céline Imart sont les seuls élus du groupe de la droite européenne, le PPE, à avoir soutenu cette tentative de censure contre la présidente de la Commission européenne, qui affrontait ce jeudi deux motions de censure, la seconde étant déposée par la gauche radicale de Manon Aubry.

Une alliance entre la droite et l’extrême droite qui marque un tournant. Quelques mois plus tôt, la droite française au Parlement européen avait apporté son soutien à Ursula von der Leyen lors d’une précédente tentative pour la faire chuter, initiée par d’autres élus d’extrême droite en juillet.

Au nom de la lutte contre le Mercosur

Interrogé par l’AFP, François-Xavier Bellamy a expliqué avoir voulu marquer son opposition à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. La motion de censure des Patriotes « invoquait le Mercosur, et le nécessaire respect de nos parlements nationaux dans le processus de ratification de cet accord commercial », a-t-il souligné.

« Cette motion (…) n’avait aucune chance de passer ; nous ne pouvions pour autant être en contradiction avec les engagements pris pendant notre campagne, et le combat que nous menons sans relâche en particulier pour protéger nos agriculteurs », a ajouté l’eurodéputé.
« Seule la cohérence de nos engagements sur le fond détermine nos votes. (…) Nous restons totalement engagés pour faire avancer le programme que nous portons au sein du PPE au Parlement européen », a conclu François-Xavier Bellamy.

Déterminé à conclure l’accord commercial global avant la fin de l’année, Bruxelles a présenté la veille ses « mesures de sauvegarde » visant à rassurer les détracteurs du Mercosur. Parmi les propositions, la Commission européenne s’engage à suivre de très près l’impact de certains produits clés importés dans le cadre de l’accord, et de lancer une enquête en cas de besoin si un État européen le demande.

Déposée par le groupe Les Patriotes de Jordan Bardella la motion de censure d’extrême droite a été largement rejetée jeudi, avec 179 voix pour, 378 voix contre et 37 abstentions, tout comme celle déposée par la gauche.