Politique

Le « ras-le-bol » de Roselyne Bachelot après le retrait d’Élisabeth Borne chez Renaissance

POLITIQUE – « Encore une femme qui se sacrifie » Roselyne Bachelot a dit son « ras-le-bol » sur Franceinfo ce mercredi 30 octobre au lendemain du retrait de la candidature d’Elisabeth Borne à la tête de Renaissance.

Ce retrait de l’ancienne Première ministre dans la course à la succession de Stéphane Séjourné évite au parti présidentiel une guerre fratricide entre la députée du Calvados et son successeur à Matignon, Gabriel Attal. Déterminé à ne pas céder, celui qui préside aussi le groupe EPR à l’Assemblée nationale a conclu un accord avec Élisabeth Borne, qui récupérerait la présidence du Conseil national, quand Gabriel Attal obtiendrait le poste de numéro un : celui de secrétaire général du parti.

Mais pour l’ancienne ministre de la Santé, ce n’était visiblement pas la bonne décision. Selon l’ex-ministre de la Culture, « Elisabeth Borne avait besoin de toute son énergie » pour diriger le parti présidentiel, or avoir « la même personne à la tête du parti et à la tête du groupe parlementaire est une erreur », assure-t-elle sur le plateau de Franceinfo.

Une double casquette difficile à gérer pour Bachelot

« La capacité d’Elisabeth Borne était éminente à essayer de reconstituer un parti centriste absolument indispensable dans le paysage politique, quoi qu’on pense », a-t-elle déclaré, visiblement déçue, soulignant que « l’extrême gauche est utile » et que « l’extrême droite, elle est là, il faut bien en tenir compte ».

Le fait que Gabriel Attal ait désormais une double casquette semble un mauvais choix tactique pour Roselyne Bachelot. « Étant donné la structuration de l’Assemblée et les forces de dilacération du groupe parlementaire, il a besoin d’être là du matin au soir et du soir au matin », a-t-elle souligné. Et d’ajouter : « Et étant donné que le parti n’est absolument pas structuré, ni dans ses cadres, ni dans ses militants, il a besoin d’être là-bas, au parti, du matin au soir. »

Même si elle reconnaît les « éminentes qualités de Gabriel Attal », l’ancienne ministre admet ne pas comprendre « comment on fait » pour gérer les deux postes en même temps. « Mais je suis un esprit simple. Sans doute que je suis de la vieille école, de celle qui a arpenté les comices agricoles et les maisons de la culture pour faire de la politique. C’est peut-être démodé tout ça », hasarde-t-elle.

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