Le RN critiqué pour son absence lors de ce vote symbolique à l’Assemblée
ASSEMBLÉE NATIONALE – Un élève manquait à l’appel. Mercredi 7 mai au soir, le texte sur la régulation de l’installation des médecins pour lutter contre les « déserts médicaux » a été voté en première lecture à l’Assemblée nationale. Mais sur les réseaux sociaux, plusieurs députés de la France insoumise (LFI) ont pointé du doigt l’absence du Rassemblement national (RN).
« Vide impressionnant sur les bancs du RN alors qu’à l’Assemblée nationale on traite de la lutte contre les déserts médicaux. Ils s’en fichent. Ils n’ont pas d’avis », a fustigé l’élu des Hauts-de-Seine Aurélien Saintoul sur X, photo à l’appui. « Du côté du RN, c’est le désert aussi », a quant à lui ironisé Hadrien Clouet, député de Haute-Garonne. « Pour un parti qui proclame être proche du peuple, la population appréciera », a abondé Christophe Bex.
Le texte voté mercredi soir était proposé par un groupe transpartisan de plus de 250 députés, allant de LFI à aux Républicains. Il a très largement été voté avec 99 voix pour et 9 voix contre. Le Rassemblement national, qui ne faisait pas partie du groupe à l’initiative de la proposition, s’est de son côté abstenu.
« Indicateur territorial »
D’après ce texte, avant de s’installer, les médecins libéraux ou salariés devraient solliciter l’aval de l’Agence régionale de santé. Il serait de droit dans une zone manquant de soignants, mais dans les territoires mieux pourvus, le médecin ne pourrait s’installer que lorsqu’un autre s’en va. Un « indicateur territorial » tenant compte du « temps médical disponible par patient » et de « la situation démographique, sanitaire et socio-économique du territoire », servirait à flécher la régulation, qui ne concernerait potentiellement que « 13 % du territoire » selon ses partisans.
Beaucoup de médecins et d’étudiants en médecine sont totalement opposés à ce système et ont manifesté fin avril.
Le ministre de la Santé et ancien cardiologue Yannick Neuder (LR), tout en saluant le travail du groupe transpartisan après le vote, a rappelé sa position contre la mesure. Le texte doit désormais poursuivre sa navette parlementaire en passant au Sénat.
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