« Le RN ne propose rien et sert de la démagogie », tance Macron avant les européennes
POLITIQUE – Cette fois, pas de doute, c’est bien un propos de campagne. Alors que les oppositions réclament que le discours Sorbonne 2 d’Emmanuel Macron soit décompté dans le temps de parole de Valérie Hayer, le chef de l’État espère que ce ne sera pas le cas. Il n’y a pas de ce genre de considération avec cette interview accordée à des journaux régionaux du groupe Ebra.
Dans cet entretien avec des jeunes lecteurs réalisés vendredi 25 avril à Strasbourg, le président de la République s’en prend au Rassemblement national. « Le RN ne propose rien. Il y a sept ans ils voulaient sortir de l’Europe et de l’euro. Il y a deux ans on ne savait plus trop. Un réceptacle de colère ne fait pas un programme et l’agrégation des frustrations ne fait pas un projet », dénonce Emmanuel Macron au sujet du parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella, grand favori des européennes du 9 juin prochain.
Dénonçant « l’hypocrisie démocratique » du parti d’extrême droite, il estime que les élus du parti à la flamme « disent qu’ils sont avec les agriculteurs mais ne votent pas la PAC ». « Ils servent aux gens de la démagogie. Il y a une hypocrisie démocratique », résume Emmanuel Macron.
Pour Macron, « l’abstention n’est pas une fatalité »
Il veut donc « convaincre que leur réponse n’est pas la bonne » et qu’il est préférable de voter pour la liste menée par sa candidate Valérie Hayer. Celle-ci n’arrive pourtant pas à inverser la spirale sondagière négative. Depuis son entrée en campagne, elle n’enraye pas sa chute dans les sondages et tend même à se faire rattraper par Raphaël Glucksmann, candidat soutenu par le PS.
La tendance est d’autant plus mauvaise qu’on regarde chez les jeunes électeurs. Ces derniers font de Jordan Bardella et Manon Aubry (La France insoumise) leurs deux candidats privilégiés. Mais Emmanuel Macron veut surtout convaincre les plus jeunes « convaincre les jeunes (…) de l’importance d’aller voter », en dépit d’une participation traditionnellement faible au scrutin européen. « L’abstention n’est pas une fatalité, mais on doit expliquer pourquoi voter », assure-t-il, pointant « un risque à ne pas voter », exemple du Brexit à l’appui.
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