Le RN ne votera pas mécaniquement de motion de censure contre François Bayrou
POLITIQUE – Toujours des lignes rouges, mais une menace qui s’éloigne quelque peu. Invité de BFM politique ce dimanche 22 décembre, le député du Nord et porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu a assuré que son parti ne condamnait pas le nouveau Premier ministre à une censure immédiate. Même son de cloche au même moment sur l’antenne de RTL, par la voix de Thomas Ménagé, député RN du Loiret.
Alors que son gouvernement n’a pas encore été annoncé, François Bayrou a déjà en ligne de mire le 14 janvier, date à laquelle il devra s’adresser aux députés lors de son discours de politique générale. Mais si La France insoumise menace déjà de déposer une motion de censure à cette occasion, le député RN du Nord assure pour sa part que le parti d’extrême droite ne sera pas si prompt à agir de la sorte, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
« On veut voir les actes, parce que les paroles (…) on en a entendu, justifie-t-il sur le plateau de BFMTV. On va entendre François Bayrou et on va le voir à l’œuvre. » Le Rassemblement national entend ainsi laisser passer la construction du budget avant de signer ou non la fin du futur gouvernement Bayrou. « Ce qui va mobiliser une éventuelle censure de notre part, ce serait un budget qui ressemblerait à celui que nous avons précédemment censuré », ajoute-t-il.
Et avec Xavier Bertrand au gouvernement ?
« Sauf si monsieur Bayrou nous dit qu’il va régulariser tous les sans-papiers, augmenter massivement les impôts sur les classes populaires et les classes moyennes, s’il devient fou si vous voyez ce que je veux dire », la censure immédiate après la déclaration de politique générale paraît également très peu probable à Thomas Ménagé. Qui maintient le même argument que son collègue : « Vraisemblablement, ce sera au moment du budget » que le RN pourrait voter une censure.
La composition du futur gouvernement ne devrait pas non plus servir à justifier une censure. « Si Xavier Bertrand est dans un quelconque ministère, ce sera un bras d’honneur qui nous sera fait », assure tout de même Sébastien Chenu, pour qui le président des Hauts-de-France « insulte les électeurs du Rassemblement national ». Un reproche qui revient régulièrement au sein du parti à la flamme. Pour autant, une entrée de Xavier Bertrand au gouvernement ne « suffit pas » à justifier une censure.
Sans surprise en revanche, l’entrée d’un membre du Nouveau Front populaire au gouvernement constituerait à l’inverse une ligne rouge écarlate pour le RN.
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