Les JO à peine terminés, la gauche tente de relancer l’option Castets
POLITIQUE – Le chrono tourne. Plus pour les épreuves des Jeux Olympiques mais pour la nomination du futur Premier ministre. Ce lundi 12 août, au lendemain de la cérémonie de clôture et alors que s’ouvre l’intervalle esquissé par Emmanuel Macron pour choisir son prochain chef de gouvernement, la gauche revient à l’attaque pour rappeler au chef de l’État qu’elle revendique Matignon.
« Est-ce que la Constitution prévoit une trêve olympique ? Non. Il y en a eu une parce qu’effectivement on s’est concentré sur ce moment incroyable et il fallait de l’unité et de la concorde dans ce moment-là. On peut prolonger cette unité et cette concorde et en l’occurrence, je crois que c’est le Nouveau Front Populaire qui peut le faire », assène Chloé Ridel, eurodéputée et porte-parole du PS sur France Inter.
Le Nouveau Front Populaire et sa « candidate » désignée pour Matignon, Lucie Castets. Ce lundi, celle qui s’est mise en congés de la mairie de Paris a écrit aux députés et sénateurs des « groupes républicains » pour parler fond et forme. Et tenter de rallier à sa cause au-delà de la gauche.
Sur le fond d’abord. Le plan repose sur « cinq grandes priorités », au premier rang desquelles « le pouvoir d’achat et la justice sociale », avec la hausse du Smic et l’abrogation de la réforme des retraites. La gauche souhaite aussi mettre l’accent sur « la bifurcation écologique », l’éducation, « le service public de santé » et « une fiscalité juste » focalisée sur « les foyers les plus aisés, les multinationales » ainsi que « la fraude et l’évasion fiscales ». Ce sont des points qui « sont plébiscités par les Français » et « peuvent faire consensus », estime Chloé Ridel.
Le marathon de rentrée de Lucie Castets
Ensuite la méthode. Réaliste sur l’absence de majorité à l’Assemblée, Lucie Castets plaide pour une « évolution des pratiques parlementaires et des relations entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif ». Au Parlement, cela passe par l’élaboration des textes « en amont avec les rapporteurs et chefs de file pressentis des commissions » avant toute transmission au Conseil d’État ou par une meilleure répartition des « responsabilités » lors des débats.
« Nous nous portons garants de ce changement de pratiques », assurent Lucie Castets et les sept chefs des groupes parlementaires de gauche cosignataires, qui promettent des « discussions approfondies avec les groupes parlementaires républicains » – formulation qui exclut le Rassemblement national – « dès la nomination » d’un gouvernement NFP.
L’objectif de courrier est de « partager un cadre de travail et d’information », précise son entourage au HuffPost. Aussi, si la tentative aboutit, de montrer qu’elle est capable de créer une majorité et satisfaire ainsi au critère donné par Emmanuel Macron pour choisir son Premier ministre. Pour mieux accuser le chef de l’État de se dédire s’il décide malgré tout de nommer une personnalité issue d’un autre rang ?
Après la trêve olympique où la gauche – contrainte et forcée – a dû lever le pied, Lucie Castets a une ou plutôt des tribunes toutes trouvées se remettre au centre du jeu. Selon Libération, elle est annoncée au programme de toutes les universités d’été de la gauche. Top départ le 22 août à Tours chez les Écologistes.
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