Politique

« Libération » et « L’Humanité » ont eu la même inspiration pour leur « Une » contre le RN

POLITIQUE – Promis, ils ne se sont pas consultés. Les quotidiens de gauche L’Humanité et Libération ont pourtant eu la même inspiration pour la « Une » de leur journal à paraître ce mardi 2 juillet, qui a pour sujet les désistements de candidats afin de faire barrage au RN. Tous deux ont choisi la chanson de France Gall Résiste.

Le gros titre « Désiste, prouve que tu existes » s’affiche sur les deux journaux comme vous pouvez le voir ci-dessous, ainsi que dans la photo en tête d’article. D’ailleurs, l’illustration choisie est également presque la même puisque le visage d’Emmanuel Macron s’affiche sur les deux « Unes ».

« Promis, on ne s’est pas consultés », a affirmé le journaliste de L’Humanité Emilio Meslet sur X. Dans son direct consacré aux législatives, Libé confirme : « La gauche unie jusqu’aux unes. Promis, on n’a pas copié ! Comme une manifestation des convergences dans la diversité espérées à gauche, Libé et l’Huma ont le même titre à la une de leurs éditions de demain. Quand l’idée est bonne et partagée, personne ne se désiste. »

Et l’histoire ne s’arrête pas là le média en ligne Les Jours a également titré son article principal consacré aux « tractations » et « retraits » après le premier tour du scrutin : « Législatives : désiste, prouve que tu existes ! »

Pour les trois publication le même appel : que la majorité présidentielle dise à ses candidats arrivés en troisième position au premier tour des législatives de se désister, pour permettre au Nouveau Front populaire d’avoir une chance de l’emporter dans les circonscriptions concernées. Le but : faire barrage au Rassemblement national et l’empêcher d’obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale.

Le flou dans les consignes d’Attal

Car si Gabriel Attal et le parti Renaissance ont appelé au désistement de leurs candidats arrivés en troisième position afin de ne pas éparpiller les voix face à l’extrême droite, la consigne restait floue dans le cas d’une triangulaire où pourraient s’affronter LFI et le RN.

Le Premier ministre n’a en effet parlé de désistement que « face à un autre candidat qui défend comme nous les valeurs de la République ». Or la France insoumise, qui fait partie de la coalition de gauche NFP, a été comparée au RN en termes d’extrémisme par la majorité présidentielle pendant la campagne des législatives.

La phrase de Gabriel a ainsi fait conclure à de nombreux candidats (Loïc Signor, Hubert de Jenlis, ou encore Samuel Deguara) qu’ils n’avaient pas besoin de se retirer si une personnalité issue de LFI faisait partie de la triangulaire. Un comportement fustigé par la gauche.

Il ne reste que quelques heures pour les candidats Renaissance/Ensemble de décider s’ils se retirent ou non : le dépôt des candidatures pour le second tour se termine mardi soir.

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