L’idée pas très originale d’Édouard Philippe pour battre un RN « favori »
POLITIQUE – L’appel du large. Édouard Philippe a pris la parole pour la première fois depuis la dissolution de l’Assemblée nationale ce mardi 11 juin au matin, sur RTL. L’occasion pour lui de livrer ses enseignements et sa stratégie pour les élections législatives anticipées convoquées par le président de la République.
Pour le tout premier chef du gouvernement d’Emmanuel Macron, il faut essayer d’élargir le « bloc central » pour vaincre le Rassemblement national, « favori » du scrutin après son triomphe aux européennes. « Aucun parti n’est en mesure, seul, de répondre aux aspirations des Français. Il faut être ouvert et travailler avec d’autres avec qui nous ne sommes pas d’accord sur tout », a ainsi expliqué le maire du Havre, l’un des deux alliés du chef de l’État (avec le MoDem), comme vous pouvez le voir ci-dessous :
Les responsables politiques visés ? Les députés du Parti socialiste, des Républicains et tous ceux qui veulent s’engager autour d’un corpus résumé par la maxime chère à Édouard Philippe : « De l’ordre dans les comptes, de l’ordre dans la rue. »
« L’ordre dans les comptes, l’ordre dans la rue, l’ordre dans nos têtes »
« Construisons quelque chose ensemble, notre pays ne peut pas attendre, s’abandonner », a encore exhorté le président d’Horizons, listant quelques axes sur lesquels agréger un soutien plus large à Emmanuel Macron : « L’éducation, l’ordre dans les comptes, l’ordre dans la rue, l’ordre dans nos têtes. »
L’ancien Premier ministre, reçu à l’Élysée lundi soir par le président de la République, a encore estimé que « redonner la parole aux Français n’est jamais une mauvaise idée en soi. » Il n’a, en revanche, pas prévu d’être lui-même candidat, à en croire sa réponse ce mardi sur RTL. « Je suis maire du Havre, j’ai libéré mon agenda pour soutenir les candidats Horizons », a-t-il simplement avancé, estimant que, dans une telle période, « il ne faut pas tricoter. »
Ce n’est pas la première fois qu’Édouard Philippe, dont les ambitions s’affinent pour 2027, appelle à tendre la main à d’autres formations politiques. Dès l’avènement de la majorité relative en 2022, il avait réclamé une entente avec les Républicains. Une coalition qui n’a jamais été possible, et qui ne le semble pas davantage aujourd’hui.
Le président du parti Éric Ciotti a déjà expliqué qu’il ne pactiserait jamais avec Emmanuel Macron, législatives anticipées ou non. Certains, dans son camp, semblent plutôt tentés de discuter avec le Rassemblement national de Marine Le Pen et Jordan Bardella.
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