L’unité du NFP met en échec cette nouvelle tentative de Macron
POLITIQUE – Les consultations prendront-elles fin un jour ? Emmanuel Macron poursuit son cycle de discussions ouvert le 23 août avec les principaux leaders politiques. L’objectif est toujours le même : trouver un successeur à Gabriel Attal. Ce mardi 3 septembre, après s’être entretenu tôt dans la matinée avec Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez, Gérard Larcher et Bruno Retailleau, le chef de l’État a de nouveau regardé du côté de la gauche en invitant les têtes d’affiche du Nouveau Front populaire à un appel téléphonique. Mais un détail montre qu’il espère encore pouvoir fracturer la coalition de gauche : il les a démarchés de manière séparée et n’a pas sollicité leur candidate commune à Matignon, en la personne de Lucie Castets.
« Nous dénonçons ces improvisations et nous refusons les tentatives désespérées de diviser notre coalition », a aussitôt dénoncé le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard. Sa position reste inchangée : comme il l’expliquait la semaine dernière, le député de Marseille ne se rendra à l’Élysée que « pour travailler sur les modalités d’une cohabitation ». Mathilde Panot entend elle aussi « réaffirmer la position commune » : « le président de la République doit nommer Lucie Castets à Matignon ». Un peu plus tôt dans l’après-midi, lors d’une conférence de presse organisée à l’Assemblée, la présidente du groupe LFI avait déclaré que « si Emmanuel Macron pouvait se nommer lui-même et cohabiter avec lui-même il le ferait ». Avant d’ajouter : « Le Président de la République outrepasse ses pouvoirs et plonge le pays dans une crise politique qu’il a lui-même créée ».
De leur côté, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure et le président du groupe socialiste à l’Assemblée Boris Vallaud ont accepté de s’entretenir avec le Président. L’un et l’autre s’assurant en préalable que l’ensemble des forces de la coalition de gauche soient contactées. Cette attitude constitue un changement de pied pour les deux hommes, qui estimaient encore il y a quelques jours ne pas vouloir se rendre « complices d’une parodie de démocratie » en jouant « les supplétifs d’une macronie finissante ». Leur politique de la chaise vide avait été critiquée par l’aile droite du PS, qui considérait que le contact ne devait pas être rompu avec l’Élysée.
Du côté écolo, on accepte également de reprendre le dialogue avec Emmanuel Macron, mais uniquement pour parler de Lucie Castets. « Un rendez-vous nous est proposé à 18h30. Les Écologistes sont connus pour leur franchise, la clarté de leur ligne et leur cohérence. C’est dans cet état d’esprit que nous irons rappeler au Président de la République ce qu’il sait déjà », a fait savoir à la presse la cheffe du parti écologiste, Marine Tondelier, précisant avoir été invitée avec la présidente du groupe à l’Assemblée, Cyrielle Chatelain.
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