« Mac Macron » : la référence historique derrière le surnom donné par LFI au président
POLITIQUE – Une référence ancienne aux échos très actuels. Pour leur rentrée politique, les insoumis étaient réunis ce week-end à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme). Le coordinateur du mouvement Manuel Bompard a profité de son discours de clôture, dimanche 25 août, pour revenir sur une anecdote « peu connue » de l’Histoire de France. Surnommant l’actuel locataire de l’Élysée « Mac Macron », Manuel Bompard a expliqué que « toute ressemblance entre les deux histoires n’est pas fortuite ».
Et pour cause : au printemps 1877, confronté à d’importantes secousses politiques, le président monarchiste Mac Mahon décide de dissoudre la Chambre des députés et de convoquer de nouvelles élections. Les républicains remportent alors les élections législatives. Mais Mac Mahon, enferré dans son hostilité à un courant politique qui a notamment participé à la Commune de Paris quelques années plus tôt, refuse de nommer un Premier ministre républicain. Une crise politique s’installe et le pays souffre d’une instabilité gouvernementale.
Le maréchal Mac Mahon tente de mettre en place un gouvernement « technique », ne s’appuyant que sur des profils hors politique. Mais c’est un échec. Il se résout finalement à nommer un président du Conseil (équivalent du Premier ministre d’aujourd’hui) issu des rangs républicains.
« Se soumettre ou se démettre »
Léon Gambetta s’exclame alors : « Le président doit se soumettre ou se démettre. » Une formule reprise à leur compte par les leaders de La France insoumise 147 ans plus tard. Dans une tribune publiée dans la presse le 18 août, signée notamment par Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot et Manuel Bompard pour installer l’idée d’une destitution du chef de l’État, ils écrivent : « Démettre le président plutôt que nous soumettre. » La référence est claire.
Quant à la période de trêve voulue par Emmanuel Macron cet été en raison des Jeux olympiques, elle avait bien existé sous Mac Mahon, en raison de l’Exposition universelle organisée à Paris. Il l’avait appelée « la lune de miel de la République ».
Ce lundi 26 août, Manuel Bompard est revenu à la charge en expliquant sur X que « Mac Macron ne veut pas nommer de gouvernement du NFP car il ne veut pas que l’on revienne sur la retraite à 64 ans ». Lors des Amfis le week-end dernier, Jean-Luc Mélenchon a donné d’autres surnoms à Emmanuel Macron, parmi lesquels « Macron 1er » ou « autocrate des Français ». Pour la petite histoire, Mac Mahon avait fini, contraint et forcé, par démissionner.
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