Macron appelle à « toujours prendre en compte » le vote des Français, la gauche s’étouffe
POLITIQUE – La phrase aurait difficilement pu passer inaperçue. Ce mercredi 11 septembre devant le Conseil d’État, Emmanuel Macron a prononcé un discours qui n’a pas échappé aux oreilles du Nouveau Front populaire. Et pour cause, au cours de son allocution, le chef de l’État a évoqué la nécessité d’agir en fonction du choix des électeurs.
« Le peuple aujourd’hui souverain s’exprime par le suffrage qu’il faut toujours prendre en compte parce que c’est le fait premier en toute démocratie », a-t-il souligné lors de cette cérémonie de rentrée, provoquant, sans surprise, l’ire du Nouveau Front populaire. Lequel voit dans cette déclaration une provocation, après la nomination d’un Premier ministre, Michel Barnier, issu d’une force défaite aux européennes et aux législatives et, de surcroît, n’ayant pas participé au « front républicain » pour barrer la route de RN.
« Se moquer du monde »
« D’ailleurs, s’il vote à gauche, je nomme un Premier ministre de droite afin d’en tenir compte de la meilleure manière possible », a ironisé sur X le coordinateur national de la France insoumise, Manuel Bompard, tandis que le sénateur communiste Ian Brossat accuse Emmanuel Macron de « se moquer du monde ». La sortie a aussi été vilipendée par la cheffe des écologistes, Marine Tondelier, et le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure.
« Dans la République macroniste, seuls les bulletins Macron sont comptabilisés et les ministres le sont à vie. Après le déni électoral, ces provocations détruisent la confiance minimale dans le cadre démocratique. Au final, c’est la République qu’ils mettent en danger », a fustigé ce dernier.
Depuis le refus du chef de l’État de nommer Lucie Castets, la gauche dénonce une « élection volée ». Un discours qui a redoublé d’intensité après la nomination de Michel Barnier à Matignon. Placé sous la « surveillance » du Rassemblement national, le Premier ministre est parti pour former un gouvernement très à droite poursuivant les grandes orientations économiques du macronisme, et s’assurant de la bienveillance de l’extrême droite pour tenir.
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