Politique

Macron dévoile son plan de bataille pour les législatives malgré les critiques

POLITIQUE – Le maître des horloges avait promis de revenir très vite devant les Français. Après son annonce fracassante dimanche soir de dissoudre l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron tiendra finalement une conférence de presse ce mercredi 12 juin, après l’avoir repoussé de 24 heures.

Avant de prendre le chemin de l’Italie jeudi pour un sommet du G7 attendu, le chef de l’État s’adressera aux Français lors d’une conférence de presse prévue à 11 heures au Pavillon Cambon Capucines à Paris. L’occasion pour lui de définir son plan de bataille pour les élections législatives anticipées pour tenter d’arracher une « majorité claire » pour le reste du quinquennat face au vote Rassemblement national.

« J’y vais pour gagner », a-t-il martelé dans Le Figaro Magazine, disant vouloir « tendre la main à tous ceux qui sont prêts à venir gouverner » avec lui et excluant toute démission quelle qu’en soit l’issue du scrutin.

Alliance partout, alliance nulle part

À 18 jours du premier tour, le 30 juin, les grandes manœuvres ont déjà commencé à gauche, comme à droite. Avec le ralliement du chef des Républicains Éric Ciotti au Rassemblement national et la décision des forces de gauche de s’unir au sein d’un « Front républicain ».

À LR, le psychodrame ouvert par l’annonce d’Éric Ciotti doit se poursuivre ce mercredi, avec la convocation par la numéro 2 du parti Annie Genevard d’un bureau exécutif exceptionnel, suivi d’une conférence de presse.

Le président du RN Jordan Bardella, qui deviendra Premier ministre si son parti rafle la mise au soir du deuxième tour le 7 juillet, et la figure de proue du parti Marine Le Pen entendent bien surfer sur leur victoire historique dimanche avec 31,37 % des voix pour réussir l’union des droites.

Emmanuel Macron espère de son côté rallier les LR qui rejettent cette union, de même que les sociaux-démocrates réfractaires à toute alliance avec les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon.

Attal dans la lumière ?

Prêt à prendre la lumière pour ce scrutin inattendu, le président français devrait toutefois rester en retrait de la campagne, pour laisser sa place au chef de l’exécutif Gabriel Attal. Gabriel Attal, discret depuis l’annonce de la dissolution, a d’ailleurs annoncé mardi soir sur TF1 qu’il allait « mener la campagne » du camp présidentiel.

Un souhait formulé par la plupart des députés et des cadres de la majorité, qui préfèrent voir le Premier ministre sur le devant de la scène pour cette campagne éclair. Avec comme principal argument que l’impopularité du chef de l’État a déjà été lourdement sanctionnée aux Européennes.

L’ex-Premier ministre Édouard Philippe, président d’Horizons, a d’ailleurs jugé « pas complètement sain » que le président s’implique trop, pointant au passage la « colère » suscitée dans l’opinion par la dissolution et le « risque considérable de voir le RN accéder au pouvoir ».

Quelle part Emmanuel Macron prendra-t-il réellement dans la campagne ? Quels pas est-il prêt à faire vers les LR et le centre-gauche ? Et si le RN arrivait à Matignon ? Autant de questions qui l’attendent mercredi matin face aux journalistes.

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