Macron félicite (déjà) Trump pour sa victoire et se dit « prêt à travailler » avec lui

POLITIQUE – « Prêt à travailler ensemble. » Le président de la République Emmanuel Macron a publié un message sur les réseaux sociaux, ce mercredi 6 novembre, pour féliciter Donald Trump après sa victoire (très probable) à la présidentielle américaine.

« Prêt à travailler ensemble comme nous avons su le faire durant quatre années. Avec vos convictions et avec les miennes. Avec respect et ambition. Pour plus de paix et de prospérité », écrit en français et en anglais le chef de l’État, qui a déjà connu le républicain à la Maison Blanche entre 2017 et 2020. Comme Emmanuel Macron, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et son homologue israélien Benyamin Netanyahou n’ont pas attendu les résultats définitifs pour chaleureusement féliciter Donald Trump.

Dans la foulée de ce premier message, le président français a expliqué s’être entretenu avec le chancelier allemand Olaf Scholz pour, dit-il, toujours sur les réseaux sociaux, « œuvrer pour une Europe plus unie, plus forte, plus souveraine dans ce nouveau contexte. »

Réponse européenne

C’est le message que martèle son camp depuis les premiers résultats de cette nuit. Invitée de RTL au petit matin, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a par exemple plaidé pour un sursaut de l’Union européenne face à cette nouvelle donne.

« Cela doit nous interroger non pas sur ce que vont faire les États-Unis, mais sur ce qu’est capable de faire l’Europe. Sur un certain nombre de secteurs absolument clés, la défense, la réindustrialisation, la décarbonation, on doit prendre notre destin en main », a-t-elle ainsi expliqué, soulignant que cette réponse était aussi valable quel que soit le vainqueur.

Dans le même esprit, le ministre français aux Affaires européennes Benjamin Haddad assure sur France inter qu’« il faudra trouver les moyens de travailler sur nos intérêts en commun mais fondamentalement (…) la réponse est chez nous. »

« Les Européens ne peuvent pas accepter que leur sécurité se décide sans eux, que demain on impose une capitulation aux Ukrainiens sans les Ukrainiens, sans les Européens », a-t-il ajouté, en référence à l’une des craintes majeures provoquées par l’élection du milliardaire américain : le désengagement des États-Unis en Ukraine.

Ailleurs dans la classe politique française, les réactions sont diverses. Si l’extrême droite peine à cacher sa satisfaction, la gauche se dit consternée. L’élection de Trump « est l’un de ces moments de bascule qui façonnent l’histoire », a ainsi réagi sur l’eurodéputé socialiste Raphaël Glucksmann sur les réseaux sociaux. Et d’ajouter : « Nous sommes désormais, en Europe, seuls face à notre destin. À nous de montrer ce que nous sommes et aspirons à être. »

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