Politique

Macron interviewé au 20h à trois jours des européennes, l’opposition interpelle l’Arcom

POLITIQUE – Un entretien aux 20 heures, à trois jours des élections européennes. Emmanuel Macron s’exprimera ce jeudi 6 juin aux journaux de 20 heures de TF1 et France 2 en direct de Caron, ont annoncé ce dimanche 2 juin les deux chaînes. Le chef de l’État répondra aux questions d’Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau qui porteront notamment sur la situation en Ukraine et à Gaza.

Cette nouvelle intervention présidentielle en pleine campagne fait débat, à tel point que l’opposition réclame que cette interview soit décomptée du temps de parole de la liste Renaissance.

Le président des Républicains, Éric Ciotti, a ainsi indiqué saisir l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel à ce sujet. « Emmanuel Macron s’exprimera jeudi sur « l’actualité internationale » dans les journaux de 20 heures de TF1 et France 2. À 3 jours des Européennes ! », s’est-il indigné sur X (ex-Twitter), estimant que « l’opposition doit avoir le même temps de parole ».

LFI a aussi annoncé sur RTL ce lundi 3 juin saisir l’Arcom pour demander que « son temps d’antenne soit décompté du temps de campagne de Valérie Hayer. En démocratie, il n’y a pas de candidature officielle ».

« Personne n’est dupe », avait écrit la veille Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF estime également que le temps de parole d’Emmanuel Macron « doit être décompté de celui de la liste Renaissance », et interpelle sur X le compte du régulateur de l’audiovisuel, chargé de surveiller l’équité de temps de parole pendant les campagnes politiques.

« Donc jeudi vendredi samedi, ce sera « Fidel Macron » sur toutes les chaînes pour commémorer et s’exprimer sans contradicteur à 20 heures, bref pour faire campagne à un moment où plus personne ne pourra lui répondre », a encore fustigé Olivier Faure, le Premier Secrétaire du PS.

Rebelote après le discours à la Sorbonne

Le 25 avril dernier déjà, le discours à la Sorbonne du chef de l’État avait suscité le même type de réactions. Il a finalement été décompté dans son « intégralité » pour son camp.

A trois jours du scrutin, cette prise de parole permet au chef de l’État de constituer une ultime intervention présidentielle dans la campagne de Renaissance, largement en difficulté.

En effet la candidate de la majorité, Valérie Hayer, est à ce stade nettement distancée dans les sondages par le candidat du Rassemblement national Jordan Bardella et talonnée par le candidat du Parti socialiste et Place publique Raphaël Glucksmann.

Au-delà des Européennes, Emmanuel Macron pourrait saisir l’occasion de clarifier la position de la France sur l’hypothétique envoi de troupes françaises au sol en Ukraine ou la livraison d’armes pouvant servir à Kiev lors d’attaques sur les cibles stratégiques en territoire russe.

Enfin, alors que le conflit à Gaza s’enlise et que les manifestations de soutien au peuple palestinien prennent de l’ampleur, Emmanuel Macron a jusqu’à présent refusé d’emboîter le pas aux trois pays européens (Espagne, Irlande et Norvège) ayant reconnu mardi l’État palestinien, se disant prêt à le faire « à un moment utile » et pas sous le coup de l’« émotion ».

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