Politique

Macron répond à ceux qui appellent à sa démission

GOUVERNEMENT – « Jusqu’à la dernière seconde ». En marge de sa visite en Arabie saoudite ce mardi 3 décembre, Emmanuel Macron a répondu aux invectives des derniers jours. Et d’estimer que les appels à sa démission de la part d’opposants étaient de « la politique-fiction », assurant qu’il n’avait jamais songé à quitter l’Élysée avant la fin de son mandat en 2027.

« Ça n’a pas de sens », « ce n’est franchement pas à la hauteur de dire ces choses-là », a déclaré le président de la République à des journalistes de l’AFP et de BFMTV notamment. « Il se trouve que si je suis devant vous, c’est que j’ai été élu deux fois par le peuple français. J’en suis extrêmement fier et j’honorerai cette confiance avec toute l’énergie qui est la mienne jusqu’à la dernière seconde pour être utile au pays », a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a également assuré n’avoir « aucun » regret sur la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier.

Interrogé ensuite sur la possibilité d’un vote de censure du gouvernement de son Premier ministre Michel Barnier après l’activation du 49-3 sur le budget de la Sécu lundi, le chef de l’État a balayé cette idée en affirmant qu’il ne pouvait « pas croire au vote de la censure ».

Renverser le gouvernement serait « une dissolution des esprits », « mais je n’y crois pas », a encore dit Emmanuel Macron. « Tout le monde va prendre ses responsabilités demain. Le gouvernement les a prises, je lui en avais donné l’autorisation », a-t-il expliqué. « L’intérêt du pays est plus important que l’intérêt des partis. »

Ne « pas faire peur aux gens »

« Ma priorité, c’est la stabilité », a-t-il ajouté durant ce déplacement international. Selon lui, le Rassemblement national serait d’un « cynisme insoutenable » s’il votait la motion déposée par la gauche, « qui insulte ses électeurs », tandis que le Parti socialiste, et notamment l’ex-président François Hollande, feraient preuve d’une « perte de repères complète » en votant cette motion de censure.

Bavard, Emmanuel Macron s’est également permis de recadrer plusieurs soutiens macronistes ainsi que le locataire de Matignon, qui avait déclaré la semaine dernière sur TF1 qu’une censure de son gouvernement entraînerait « une tempête probablement assez grave et des turbulences graves sur les marchés financiers ». En réponse, le président a appelé à ne « pas faire peur aux gens avec ces choses-là, on a une économie forte ».

« La France est un pays riche, solide, qui a fait beaucoup de réformes et qui les tient, qui a des institutions stables, une Constitution stable », a-t-il fait valoir, alors que Michel Barnier allait jusqu’à évoquer des taux d’intérêt proches de ceux de la Grèce.

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