Politique

Macron répond à ses détracteurs sur la venue du dirigeant syrien

POLITIQUE – « C’est la vie des bêtes, et ça continuera », a ironisé le président lors d’une conférence de presse à l’Élysée avec le dirigeant syrien. Emmanuel Macron a dénoncé ce mercredi 7 mai les « postures à des fins politiciennes » de la droite et de l’extrême droite françaises, destinées à « parler à des électorats », après de vives critiques autour de la venue en France du président de transition syrien Ahmad al-Chareh en raison de son passé jihadiste.

« Ce que je vois, c’est qu’il y a un dirigeant qui est en place. Il a mis fin à un régime que nous avions condamné, combattu, dont nous connaissons la responsabilité et il est prêt à s’engager. Les premiers actes ont conduit à des résultats », a-t-il ajouté, estimant qu’Ahmad al-Chareh était « lucide ».

Face aux vives critiques d’une partie de la classe politique, l’Élysée avait déjà dû s’expliquer sur ce rendez-vous. Il « s’inscrit dans un engagement historique » de la France depuis 2011 en faveur des « aspirations du peuple syrien » pour un pays « libre, stable, qui vit en paix avec ses voisins ». Le président de la République va donc rappeler « ses exigences vis-à-vis du gouvernement syrien, au premier rang desquelles la stabilisation de la région et notamment du Liban, ainsi que la lutte contre le terrorisme », avait ajouté la présidence.

Appel à la levée des sanctions contre la Syrie

Lors de cette rencontre avec Ahmad al-Chareh, longtemps chef rebelle du groupe Hayat Tahrir al-Sham (issu de l’ex-branche d’Al-Qaïda), Emmanuel Macron a assuré que la sécurité des Syriens est « la première priorité ».

Le chef d’État a ensuite appelé à la levée des sanctions contre la Syrie. « Rien ne justifie qu’elles soient maintenues parce qu’elles sont des sanctions aujourd’hui imposées au peuple et non pas à celui qui a massacré ce peuple », a-t-il argué. Il a par ailleurs confirmé « des discussions indirectes » avec Israël « à travers des médiateurs (…) pour contenir la situation actuelle ».

Le président français a, enfin, qualifié de « mauvaise pratique » les frappes israéliennes en Syrie, jugeant qu’elle ne garantiront pas « dans la durée la sécurité d’Israël ».

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