Malgré les critiques, Wauquiez ne démord pas de sa proposition sur Saint-Pierre-et-Miquelon
POLITIQUE – Laurent Wauquiez persiste et signe. Le patron des députés LR a de nouveau défendu, ce mercredi 23 avril sur franceinfo, sa proposition d’installer un centre de rétention administratif pour les étrangers sous obligation de quitter le territoire français (OQTF) dans l’archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon.
« Est-ce que c’est faisable ? Oui. Est-ce que c’est réaliste ? Évidemment. Je me suis inspiré de ce qui avait été fait en Australie, où les Australiens ne laissent pas rentrer les étrangers illégaux sur leur continent. Est-ce que ça suppose d’adapter les choses ? Bien évidemment », a égrené offensif, le député (à écouter plus bas en vidéo).
« La force de ma proposition, c’est qu’elle ne nécessite pas de changer la loi. Il suffit juste de faire un centre de rétention administrative à Saint-Pierre-et-Miquelon. (…) Est-ce que ça suppose de faire un accord avec le Canada ? Oui, et alors ? (…) On peut le faire », a continué Laurent Wauquiez sur franceinfo.
« La force de mon objectif, c’est d’avoir un effet dissuasif. Aujourd’hui, les OQTF dangereux ont intérêt à rester sur le territoire français. Avec ma proposition et cette alternative simple, ils n’auront plus intérêt », a-t-il souligné, avant de rappeler qu’il souhaite faire passer la limite de passage en centre de rétention de 90 jours à un an et demi. « Ce que je propose n’est pas une anomalie. Juste ce qui me frappe, c’est l’ampleur de la torpeur, de tous les milieux politiques, qui en fait ne veulent que rien ne change », dit-il encore, remonté.
Une proposition qui fait du bruit
Laurent Wauquiez, en campagne pour la présidence des Républicains, avait proposé il y a une quinzaine de jours « d’enfermer » à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous OQTF, provoquant un tollé au sein de la classe politique, notamment à gauche.
Le patron des députés Les Républicains, qui dénonçait le fait que la rétention administrative des étrangers sous OQTF soit limitée à 90 jours – sauf en cas d’infraction terroriste -, souhaite ainsi leur mettre la pression pour qu’ils acceptent de repartir dans leur pays.
« Ils auraient une seule alternative : soit partir à Saint-Pierre-et-Miquelon, soit rentrer chez eux », expliquait-il, ajoutant que ces personnes seraient bloquées à la douane si elles revenaient en France, car ce territoire d’Outre-mer situé au large du Canada ne fait pas partie de l’espace Schengen.
Sur CNews, il avait ensuite dit compter sur « l’effet dissuasif » du climat de cet archipel français situé à quelque 4 000 kilomètres de la métropole et qui compte un peu moins de 6 000 habitants, pour les inciter à repartir vers leur pays d’origine : « il fait 5 degrés de moyenne pendant l’année, 146 jours de pluie et de neige. Je pense qu’assez rapidement, ça va amener tout le monde à réfléchir ». Au-delà de la classe politique, cette proposition avait poussé la collectivité à réagir, pour railler l’aspirant à la présidence de LR.
À voir également sur Le HuffPost :
La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.