Marine Le Pen débarque à Matignon avec un autre protégé que Jordan Bardella
POLITIQUE – Chat n’était pas celui qu’on attendait aux côtés de Marine Le Pen ce vendredi 3 octobre, lors de sa venue à Matignon pour son entretien avec le Premier ministre Sébastien Lecornu. La triple candidate du RN à la présidentielle s’est présentée sans le président du parti Jordan Bardella mais avec… Un bébé chat, ont constaté des journalistes de l’AFP.
La cheffe de file du Rassemblement national, qui a obtenu un diplôme d’éleveuse de chats, sa « passion », est descendue de sa voiture et a traversé une partie de la cour de Matignon s’efforçant de dissimuler dans son dos une boîte de transport pour chat.
« Il s’agit d’un bébé chat d’une portée qui vient de naître chez elle. Ce petit chat n’arrive pas à se nourrir tout seul et a besoin d’être nourri ou il mourra. Elle a décidé de le sauver. Il ne la quitte pas », a expliqué un proche à l’AFP.
La veille, la députée RN Caroline Parmentier (et intime de Marine Le Pen) avait déjà publié sur le réseau social X une photo de sa cheffe de file avec le chaton, conformément à la stratégie de communication adoptée par la fille de Jean-Marie Le Pen sur le sujet afin d’adoucir son image.
« Ça fonctionne », observait en 2022 sur BFMTV l’essayiste Raphaël Llorca, spécialiste en communication politique, analysant les (très) nombreux clichés de chatons que la responsable d’extrême droite publiait sur ses réseaux sociaux.
Le Pen toujours pas convaincue par les pistes de budget
Cette parenthèse animale (un brin surjouée) n’a cependant pas fait oublier les sujets du jour, à savoir la décision du Rassemblement national de censurer ou pas Sébastien Lecornu. Alors que le Premier ministre, nommé depuis trois semaines à Matignon, consulte de nouveau autour de son projet de budget, la cheffe des députés RN a expliqué « attendre le discours de politique générale » en début de semaine prochaine pour voir « s’il existe une rupture ou pas », a-t-elle dit, à l’issue de son entretien avec Sébastien Lecornu. Et de rappeler que « pour le Rassemblement national, c’est la rupture ou la censure ».
Lors de la nomination de Sébastien Lecornu, le président du parti Jordan Bardella avait prédit un bail « très court » au Premier ministre, estimant qu’au vu de son appartenance au cercle des proches d’Emmanuel Macron, les chances d’un changement de politique étaient faibles. « Les éléments qui ont été fournis par monsieur Lecornu m’apparaissent encore extrêmement vagues quand ils ne sont pas mal calibrés », a confirmé Marine Le Pen.
Elle a cependant jugé vendredi que la décision du Premier ministre de ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget était « plus respectueuse de la démocratie », se félicitant « d’un pouvoir supplémentaire » accordé aux députés.



