Politique

Marine Tondelier veut voir « en urgence » les chefs de la Macronie pour faire barrage au RN

POLITIQUE – Le « front républicain » existe-t-il encore ? À quelques jours d’une possible arrivée au pouvoir de l’extrême droite, et dans un contexte où les repères politiques sont brouillés, Marine Tondelier veut croire que oui. La secrétaire nationale des Écologistes a écrit un courrier aux chefs de partis de la droite et du centre (Renaissance, MoDem, Horizons et UDI) pour leur proposer une rencontre « en urgence ».

« Je veux qu’ils m’expliquent les yeux dans les yeux pourquoi ils ne font pas la différence entre l’extrême droite et la gauche. Ce désistement républicain pourrait faire basculer des dizaines de circonscriptions. Les consignes que vont donner les partis vont compter. Je suis atterrée qu’un Président de la République et un Premier ministre tergiversent sur ce sujet. Ils ont perdu leur boussole et c’est délétère », a-t-elle expliqué sur BFMTV ce mercredi 26 juin.

Face au nombre probablement important de triangulaires —dû à une hausse attendue de la participation— la question de l’attitude à adopter en vue du second tour va se poser de manière crue pour le bloc macroniste, jusque-là enferré dans un refus de choisir entre le Nouveau Front populaire et l’offre nationaliste.

Aucun n’a réagi

« Au second tour, lorsqu’un candidat républicain sera opposé à un candidat du Rassemblement national, nous soutiendrons le candidat républicain », écrit Marine Tondelier. Les écolos ont également annoncé il y a quelques jours le désistement de leurs propres candidats si, en cas de triangulaire, ils arrivent troisième avec un risque de voir le RN l’emporter.

« J’avoue ne pas comprendre votre incapacité à tenir des propos aussi clairs. De votre capacité à tenir ce principe de base de la vie républicaine dépendra l’avenir de notre pays », insiste l’élue d’Hénin-Beaumont auprès des représentants de la droite et du centre. Elle écrit finalement : « Je souhaite vous rencontrer, chacun, avant le premier tour, afin d’échanger à ce sujet. » Aucun des destinataires n’a, pour l’heure, réagi officiellement.

Dans le camp présidentiel, habituellement très friand des appels au « barrage » quand ils lui sont profitables, c’est silence radio. Ou plutôt, « ni LFI-ni RN ». Sur France Inter, le patron d’Horizons Édouard Philippe a ainsi refusé d’exprimer une préférence entre ces deux formations politiques, expliquant se battre pour que le match soit le moins présent possible au second tour. L’ancien Premier ministre a donné rendez-vous dimanche soir.

Selon Le Parisien, les cadres de la majorité relative présidentielle (Macron, Attal, Séjourné, Bayrou, Philippe, Braun-Pivet.… se sont entretenus mardi matin et ont penché pour cette position d’équilibriste. Ce qui, selon les confidences d’un cadre de la campagne macroniste auprès du HuffPost, n’était pas encore tranché définitivement Car chacun a prévu de se reparler ce week-end pour voir s’il fallait faire évoluer cette position. Reste à savoir s’ils en discuteront avec Marine Tondelier.

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