Mélenchon n’est plus le seul à se préparer à une « présidentielle anticipée »
POLITIQUE – « Emmanuel Macron, c’est fini ou presque. » C’est le constat implacable de Marine Le Pen interrogée dans Le Parisien ce mardi 17 décembre, qui appelle en substance à la démission du chef de l’État, embourbé dans la crise politique qu’il a déclenchée après la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier. Et la députée RN se prépare déjà à entrer en campagne si sa prophétie se réalisait.
« Je me prépare à une présidentielle anticipée, par précaution, compte tenu de la fragilité d’Emmanuel Macron, du peu de leviers institutionnels qu’il lui reste. Sa situation est très fragile », explique la triple candidate à la présidentielle. « Il y a beaucoup de raisons qui pourraient pousser Emmanuel Macron à mettre fin à son mandat », ajoute-t-elle.
La députée du Pas-de-Calais n’est pas la première à se positionner. Avant elle Jean-Luc Mélenchon, qui a activement appelé à la démission d’Emmanuel Macron alors que le gouvernement Barnier était sur le point de tomber, n’a pas caché qu’il se préparait déjà pour l’échéance. Il est d’ailleurs à la recherche des 500 parrainages indispensables pour se présenter.
« Il y aura une candidature insoumise »
Sur M6 dimanche, il a également confirmé que son mouvement, La France insoumise, « s’organis(ait) ». Tout en affirmant qu’il ne serait pas automatiquement le candidat de son parti : « Il y aura une candidature insoumise, ça c’est sûr. (…) Qui ce sera ? Nous allons en discuter entre nous. Contrairement à la légende, ce n’est pas quelque chose qu’on décide tout seul. »
Le Rassemblement national a aussi distillé la petite musique de la démission d’Emmanuel Macron, estimant que Michel Barnier n’était qu’un fusible et que le véritable responsable de la situation politique chaotique était le président. Marine Le Pen et Jordan Bardella n’ont toutefois jamais appelé publiquement Emmanuel Macron à la démission.
Ce dernier a, pour l’instant, exclut un départ précipité de l’Élysée. Début décembre, il a jugé que les appels à sa démission de la part d’opposants étaient de « la politique-fiction », assurant qu’il n’avait jamais songé à partir avant la fin de son mandat en 2027. Et d’insister : « Ça n’a pas de sens. »
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