Mélenchon se sent « capable » de devenir Premier ministre, mais…
POLITIQUE – Le nouveau souffle de la gauche, avec la création du Front populaire pour les législatives anticipées, peut-il désormais le mener jusqu’à Matignon ? Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a dit ce mercredi 12 juin se sentir « capable » d’être Premier ministre d’un gouvernement de gauche en cas de victoire le 7 juillet, mais a appelé à « attendre » le résultat des élections.
« Je sais quelle est ma contribution à la vie de la gauche. Je dis la chose suivante : on va en rester à la formule qu’a proposée Olivier Faure, c’est le groupe parlementaire le plus important qui propose un Premier ministre », a déclaré le triple candidat à la présidentielle lors du JT de 20-Heures sur France 2.
« Je ne m’élimine pas mais je ne m’impose pas », a également précisé le fondateur de La France insoumise, qui, fort de ses 22 % à la présidentielle, avait fait acte de candidature pour le poste de Premier ministre en 2022 au moment des législatives, poussé par l’alliance de la Nupes.
« On sortait de l’élection présidentielle. J’ai annoncé ça pendant que les deux autres (Emmanuel Macron et Marine Le Pen, NDLR) faisaient leur débat et on était à peu près tous d’accord parce que c’était l’ambiance de ce moment-là. Maintenant, c’est autre chose, il faut en tenir compte », a-t-il déclaré.
La réforme des retraites ? « Objectif 60 ans »
Jean-Luc Mélenchon a salué la vitesse des négociations du Front populaire et l’abandon des « rancunes » entre les partenaires de gauche, qui entretenaient des relations conflictuelles depuis la fin de la Nupes. « Il fallait se mettre à la hauteur de l’évènement », la possibilité que l’extrême droite arrive au pouvoir le mois prochain, a-t-il déclaré.
Concernant la réforme des retraites, que tous les partis de gauche veulent abroger, Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu’il y avait un « objectif 60 ans ».
« Vous ne pouvez pas décider ça du jour au lendemain. Il faut repasser devant l’Assemblée, donc il faut un plan de marche », a-t-il dit, alors que pendant les élections européennes, La France insoumise faisait du « droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour tous » une condition sine qua non de l’union de la gauche.
Depuis le début des négociations, les nouveaux alliés de La France insoumise, comme les chefs socialiste et communiste Olivier Faure et Fabien Roussel ont dit qu’ils ne voulaient pas de Jean-Luc Mélenchon au poste de Premier ministre.
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