Mélenchon veut « une candidature commune » en cas de présidentielle anticipée, mais…
POLITIQUE – « Rien que le programme, tout le programme » ? Jean-Luc Mélenchon a proposé vendredi 29 novembre à ceux qui veulent s’unir avec La France insoumise de porter « une candidature commune » dans le cas d’une élection présidentielle anticipée. Union qui, prévient-il, se fera sur la base de son programme.
« Nous sommes partisans d’une candidature commune. On se l’est dit dix fois, sur la base du programme. Et comme nous irons avec le programme, eh bien, viens qui veut, il est bienvenu », a lancé le chef de file de LFI, qui souhaite la démission du président Emmanuel Macron et espère ainsi l’organisation d’une élection présidentielle anticipée.
Le dirigeant, déjà candidat trois fois à la présidentielle, a proposé une « offre fédérative » à « ceux qui veulent » rejoindre LFI pour « porter une candidature commune à l’élection présidentielle ». « La comédie qui consiste à venir à chaque élection prendre des circonscriptions et grignoter le programme est terminée », a-t-il prévenu.
Une mise en garde alors qu’à l’été 2024, la déclaration de Jean-Luc Mélenchon, qui réclamait qu’un éventuel Premier ministre de gauche s’engage à appliquer « rien que le programme, tout le programme », avait fait apparaître des frictions avec les autres partis de l’alliance.
« Nous avons compris que (…) le parti communiste ne veut plus de nous, nous avons compris que la droite du parti socialiste ne veut plus et nous refusons de faire chemin avec des gens qui nous insultent en cours de route », a ajouté Jean-Luc Mélenchon lors d’un discours devant des militants à Paris.
Quel chemin en cas de censure ?
Alors que la menace d’une censure plane sur le gouvernement Barnier, les différents partis de gauche ne semblent pas d’accord sur la direction à suivre. LFI reproche aux socialistes de vouloir tendre la main au camp présidentiel, et d’enterrer ainsi le Nouveau Front populaire.
Dimanche dernier, le chef des députés socialistes Boris Vallaud a plaidé pour un dialogue entre tous les partis, à l’exception du RN, pour « poser la question des conditions d’une non-censure », ce qui impliquerait nécessairement des compromis. Fin octobre, le patron du parti communiste Fabien Roussel, qui a perdu son siège de député du Nord en juin, a fait valoir que s’il devait se représenter, « ce ne serait pas dans une alliance avec LFI ».
En 2022, les différentes candidatures à gauche lors de la présidentielle avaient diminué les chances de Jean-Luc Mélenchon d’accéder au second tour de l’élection présidentielle. Dans les mois qui ont suivi la naissance de la Nupes aux législatives, la gauche avait donc dit sa volonté de partir unie en 2027, sans parvenir pour autant à dégager la moindre proposition commune sur le mode de désignation de ce candidat et encore moins sur un nom. S’y sont ajoutés depuis le 7 octobre 2023 les fossés créés et jamais comblés ensuite, et enfin la dissolution de 2024 et l’évolution du rapport de force à gauche. De quoi compliquer l’équation, surtout si elle se présente plus tôt que prévu.
À voir également sur Le HuffPost :
La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.