Michel Barnier va bien retourner à ses chères montagnes après Matignon
POLITIQUE – En piste ! L’ex-Premier ministre Michel Barnier, qui a quitté Matignon le 13 décembre pour laisser son fauteuil à François Bayrou, a trouvé un nouveau point de chute : une mission temporaire à la tête du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop). Une manière pour l’homme politique originaire de l’Isère, qui a déjà coprésidé les Jeux d’Albertville en 1992, de se rapprocher de nouveau de ses Alpes natales.
C’est le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabrice Pannekoucke (LR), qui a annoncé ce vendredi 20 décembre que Michel Barnier avait accepté de prendre provisoirement la tête du Cojop. L’élu a au passage précisé que « cette mission est bénévole et temporaire », rapportent Le Dauphiné et Lyon Capitale.
Repousser la désignation du patron officiel du Cojo
Le fait de donner un « CDD » (non rémunéré donc) à Michel Barnier aurait pour but, selon des sources proches du dossier à Politico, de rassurer les détracteurs du biathlète Martin Fourcade, parti largement favori pour devenir le nouveau patron du Cojo, tout en sauvant la candidature du quintuple champion olympique.
C’est aussi un moyen de reculer l’annonce du nom du président de plein exercice du Cojop, qui devait être faite le 1er janvier 2025. Une nomination qui a finalement été repoussée « vers la fin janvier », selon une source à l’AFP.
La désignation d’une personnalité pour endosser le rôle du « Tony Estanguet des montagnes » fait l’objet d’intenses débats depuis la fin des JO à Paris. Candidat naturel, le biathlète Martin Fourcade est soutenu par Emmanuel Macron. Mais cette candidature fait aussi l’objet de grosses réserves, notamment de la part de Laurent Wauquiez, ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui continue à suivre de près ce qui se passe en coulisses. Raison officielle de la réticence du patron des LR et de ses proches : un potentiel conflit d’intérêts en lien avec les sponsors de Martin Fourcade.
Un tandem Barnier-Fourcade ?
Également impliqué en qualité de président de la région Paca (où se dérouleront les épreuves de glace), Renaud Muselier préfère pour sa part une autre candidate, la skieuse acrobatique Marie Martinod.
Le quintuple champion olympique Martin Fourcade, qui a officialisé sa candidature fin novembre, est en tout cas très motivé pour devenir patron du Cojop. « C’est un peu théâtral de le dire ainsi, mais on est à un tournant des Jeux d’hiver et à un moment important de l’histoire de la montagne française et de ses enjeux. Je me sens cette responsabilité de porter ce projet pour donner du sens et du concret à cet engagement », avait-il affirmé il y a un mois à l’AFP disant vouloir faire aussi bien que les Jeux olympiques de Paris cet été.
À terme, selon Le Parisien, Michel Barnier, Premier ministre le plus éphémère de la Ve République pourrait coprésider le comité avec Martin Fourcade. Mais, d’après les informations du Dauphiné, l’hypothèse d’un tel tandem n’est pas une « option » sur la table. Soit un casting de plus qui s’avère difficile à boucler en cette fin d’année 2024.
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