Michel Denisot a bien été approché pour être ministre de la Culture

POLITIQUE – Sa marionnette des Guignols de l’Info aurait sans doute lâché un laconique « désolé… ». En pleine tournée promotionnelle pour son nouveau livre revenant sur les « bébés Canal+ » à l’occasion des 40 ans de la chaîne cryptée, l’animateur Michel Denisot s’est confié sur l’appel du pied d’Emmanuel Macron pour occuper le bureau de la rue de Valois quelques années plus tôt.

Ce dimanche 27 octobre, l’homme de télévision a dévoilé dans un long entretien à La Tribune Dimanche cette tentative d’approche venue de l’entourage du président de la République « il y a trois ans » pour se charger du ministère de la Culture.

Après avoir évoqué la tentative de Jean-Jacques Servan Schreiber dans les années 1970 pour faire de lui un « candidat aux législatives dans (s)on coin, à Châteauroux », Michel Denisot glisse que de telles propositions ont continué à lui parvenir « jusqu’à il n’y a pas longtemps… ».

De quoi rendre curieux le journal, qui a creusé la question avec le principal intéressé. « Bon, je n’ai pas trop envie de la ramener là-dessus, mais enfin c’était assez étonnant pour moi… Ça s’est passé dans un bistrot en face d’ici, il y a trois ans, j’ai pris un café avec un proche d’Emmanuel Macron qui m’a proposé un ministère… », explique-t-il avec une certaine pudeur.

« Mon ego a été flatté cinq minutes »

« Si encore ça avait été les Sports, j’aurais compris… Mais c’était la Culture ! C’était avant la nomination de Roselyne Bachelot. Je ne me suis pas senti légitime, et puis je ne voulais pas de la vie de ministre », lâche ensuite l’ancien président de clubs de foot. Il faut dire que le sport a longtemps été au cœur des activités de Michel Denisot, président du Paris Saint-Germain de 1991 à 1998 après avoir dirigé La Berrichonne de Châteauroux de 1989 à 1991. Ainsi que dans les années 2000, avant un dernier tour de piste de 2021 à 2023.

Cette approche auprès de Michel Denisot renvoie donc à la composition du gouvernement de Jean Castex, en juillet 2020, après la démission de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe. « J’ai tout de suite dit non en le remerciant », affirme Michel Denisot, qui raconte avoir éclaté de rire après la fin de cette entrevue avec un proche du chef de l’État.

« Mon ego a été flatté cinq minutes, quoi… Peut-être un peu plus… Vous allez l’écrire, et c’est normal, mais je n’ai pas envie de fanfaronner… », ajoute toutefois le présentateur iconique du Grand Journal de Canal+. Si le choix s’est finalement porté sur Roselyne Bachelot, ouvertement proche de Jean Castex, comme elle le rappelait elle-même à Europe 1 à l’été 2022, Michel Denisot laisse quand même entendre que le portefeuille des Sports aurait pu le faire réfléchir. Sauf que le choix s’est finalement porté sur Roxana Maracineanu, ministre déléguée au Sports lors du deuxième gouvernement formé par Édouard Philippe et durant l’unique formé par Jean Castex.

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