« Mon inconfort est allé croissant » : Cette recrue phare du RN claque déjà la porte
EXTRÊME DROITE – Une petite année et puis s’en va. Fin mars 2024, le Rassemblement national s’enthousiasmait de la voir arriver en deuxième position sur la liste de Jordan Bardella aux élections européennes. Après avoir soutenu Dominique de Villepin puis François Fillon, après avoir échangé des SMS avec Emmanuel Macron en marge d’un remaniement, l’essayiste Malika Sorel rejoignait le parti d’extrême droite.
Depuis la victoire du RN en juin dernier, et même si elle n’avait pas pris sa carte au parti, elle faisait donc partie de la trentaine d’élus qui siégeaient au Parlement européen avec le président du parti et d’autres figures comme Thierry Mariani, Philippe Olivier, Fabrice Leggeri ou Virginie Joron.
Dix mois plus tard, c’est terminé. « Comme l’a évoqué un article de presse, je quitte la délégation du Rassemblement National au Parlement européen », a écrit Malika Sorel ce samedi 19 avril sur X. Elle fait référence à une publication de Libération qui relevait que non seulement elle n’avait pas réagi à la condamnation de Marine Le Pen dans l’affaire des emplois fictifs mais qu’elle s’était aussi désaffiliée du parti.
« Rendez votre mandat, espèce de malhonnête »
« J’ai été déçue. Mon inconfort est allé croissant à mesure que je me retrouvais confrontée à une logique de groupe oppressante qui impose de renoncer à tout degré de liberté et annihile toute possibilité de réflexion intellectuelle », justifie aujourd’hui l’eurodéputée qui refuse de « se soumettre à des logiques partisanes ».
Dans ce court message, il n’est cependant pas question de démission, alors que plusieurs élus du RN lui demandent de le faire. « Aujourd’hui, vous vous dites déçue. Soit. Mais ce n’est pas le Rassemblement National qui a changé depuis l’élection, c’est votre position personnelle. Et la moindre des cohérences, quand on rejette totalement un mandat, c’est de le rendre à ceux qui vous l’ont confié », écrit ainsi le député Lionel Tivoli.
D’autres sont plus sévères dans leur manière de s’adresser à elle. « Par ce choix, vous donnez raison à tous ceux qui ne voyaient en vous qu’une opportuniste sans colonne vertébrale. (…) Par dignité, madame, démissionnez », l’exhorte José Beaurain. « Rendez votre mandat espèce de malhonnête », l’exhorte même le député Christophe Barthes.
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