Politique

On connaît la raison de l’inattention d’Attal dans l’hémicycle pendant la motion de censure

POLITIQUE – S’attardait-il sur la liste des ministres bientôt nommés pour la fin du remaniement ? Les dernières révélations de Mediapart sur Amélie Oudéa-Castéra ? Sa cote de popularité qui chute déjà ? Rien de tout cela. Gabriel Attal s’est attiré les critiques d’une partie de la gauche pour son attitude désinvolte lors du discours du chef des députés socialistes à l’Assemblée pendant les débats sur la première motion de censure de son bail à Matignon, lundi 5 février.

Alors qu’il pilonnait les orientations de l’exécutif depuis la tribune, Boris Vallaud s’est effectivement ému à plusieurs reprises de voir le chef du gouvernement « vapoter », « papoter », discuter avec ses voisins ou pianoter sur son portable, alors que les images du Palais Bourbon confirmaient totalement cette inattention.

Une histoire de chien

Dès lors, une question se pose : que diable Gabriel Attal regardait-il sur son portable ? Et qui accaparait son attention, comme celle des personnes installées à ses côtés ? Réponse : La photo d’un petit chien – entre autres.

C’est ce qui ressort d’un cliché dévoilé par Amaury Cornu, un photographe de l’agence Hans Lucas, sur Instagram. On y voit le Premier ministre, téléphone en main, montrer à la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot et la ministre de la Culture Rachida Dati (toutes deux de dos) une photo d’un chien noir (objectivement mignon) qui s’affiche sur tout l’écran. Il pourrait s’agir d’un chow-chow.

L’auteur de la photo a transmis plusieurs autres clichés de ce type à Libération, « dont les métadonnées confirment qu’elles ont bien été prises » le 5 février dernier. L’image précise a quant à elle été capturée « à 10 h 37 et 35 secondes, selon le boîtier du photographe », indique encore Libé.

Boris Vallaud se trouvait alors à la tribune et évoquait le sort des travailleurs. C’est le moment où il s’interrompt pour sermonner le Premier ministre avec ces mots : « Nous voulons parler du mal-travail. Je vois que vous riez à cet instant, des vies qui abîment les corps. » Il ajoute, quelques secondes plus tard : « Il continue de regarder son téléphone portable alors qu’ici vous êtes les témoins accablés du peu d’intérêt que le gouvernement et le Premier ministre portent à l’opposition et au débat parlementaire. »

À ce moment-là, un plan de coupe de La Chaîne Parlementaire capte effectivement le chef du gouvernement en train de montrer un téléphone aux trois ministres autour de lui : Rachida Dati, Prisca Thevenot et la ministre chargée des Relations avec le Parlement Marie Lebec. Il promettait pourtant d’écouter les oppositions et de respecter les orateurs, quelques minutes plus tôt. Mais paf, le chien.

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