« On m’a proposé » : comment Attal justifie son interruption de l’interview d’Hayer
POLITIQUE – Il trouve le sujet « anecdotique », mais a quand même pris quelques minutes pour s’expliquer. Invité sur France 2 ce jeudi 6 juin dans le cadre de la cérémonie des 80 ans du D-Day, Gabriel Attal s’est exprimé pour la première fois sur son interruption de l’interview de Valérie Hayer, qui a provoqué une polémique et nourrit le procès en invisibilisation de la candidate macroniste.
À l’image de ce qu’a dit la ministre de la Culture, Rachida Dati, devant les sénateurs, le Premier ministre assure que l’initiative ne vient pas de lui. « J’étais invité d’une matinale sur franceinfo mardi, on m’a proposé, la direction de Radio France m’a proposé de passer la saluer, et surtout saluer les jeunes qui étaient dans la salle à ses côtés. Proposition que j’ai acceptée », a assuré le chef du gouvernement, qui se dit sceptique sur tous ces « hommes » qui se sont exprimés à la place de Valérie Hayer pour juger la séquence.
« Main dans la main »
« Elle-même a répondu, le sexisme, c’est peut-être de penser à ma place », a-t-il répondu, avant de tacler les positions de François-Xavier Bellamy et Jordan Bardella sur les droits de femmes au Parlement européen. Gabriel Attal reconnaît-il a minima une maladresse ? « C’est à Valérie Hayer qu’il faut poser la question, si elle l’a vécu comme certains le disent. Mais pas du tout. On est ensemble dans cette campagne, main dans la main », a-t-il poursuivi.
À noter que la version de Gabriel Attal diffère – sensiblement — de celle que Jean-Philippe Baille, directeur de l’information de Radio France, a tenue devant la Société des journalistes du service public. « Tout s’est décidé en cinq minutes, Attal a dit qu’il allait saluer Hayer en coulisses, on a eu une discussion dans l’ascenseur, il est arrivé à la porte [du studio], Salhia Brakhlia, qui venait de l’interviewer, est montée sur scène et il l’a suivie », a-t-il expliqué, selon des propos rapportés par Libération.
Reste que, proposition ou non, cette interruption n’a pas fait réagir que des hommes, comme l’explique Gabriel Attal. Et que, depuis le début de la campagne des européennes, et son débat face à Jordan Bardella, de nombreux observateurs soulignent une mise sous tutelle de la candidate macroniste, qui peine à exister face à l’omniprésence médiatique de Gabriel Attal et Emmanuel Macron.
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