« On se fait respecter nous » : Coquerel répond à Bouamrane après sa mise en garde (très) musclée
POLITIQUE – Chez les socialistes, c’est la dernière ligne droite avant le premier tour du Congrès qui doit aboutir à l’élection d’un nouveau chef. Ce samedi 24 mai, Nicolas Mayer-Rossignol, opposé à Olivier Faure et Boris Vallaud, pour prendre la tête des roses, avait convié ses soutiens à un grand meeting à Paris. Autour de lui, entre autres, Hélène Geoffroy, Philippe Brun, Carole Delga mais aussi Karim Bouamrane.
Alors que la contribution du maire de Rouen a fait de la rupture avec LFI un totem, le maire de Saint-Ouen a profité de son intervention pour tacler le parti mélenchoniste, et mettre en garde un de ses cadres : Éric Coquerel. Le parti insoumis, qui s’était jusque-là plutôt concentré sur les élections législatives et la présidentielle, entend mener tambour battant la campagne des municipales et glaner de nouvelles mairies.
À cet égard, le département de Seine-Saint-Denis figure en bonne place de son viseur, notamment parce qu’il y a remporté six (sans compter les victoires d’Alexis Corbières et Clémentine Autain) des 12 circonscriptions que compte le département. Surtout, LFI ne cache pas ses ambitions de présenter un candidat face à Karim Bouamrane, ainsi que le rappelaient nos confrères du Parisien. Ce qui ne plaît pas vraiment à l’intéressé.
« On va te défoncer et ensuite on gagnera »
Dans une séquence isolée par le journaliste sur Twitch Hugo Couturier, le maire de Saint-Ouen raconte avoir virulemment mis en garde Éric Coquerel : « J’ai dit à Éric Coquerel, si tu viens nous emmerder, de un on va te défoncer et ensuite on gagnera la circo. Parce qu’on se fait respecter nous. Le PS est un parti qui se fait respecter ! ». Une séquence qui intervenait dans le cadre d’une prise de parole au ton musclé tançant « la tactique à deux balles d’Olivier Faure » avec les insoumis, « une partie de l’incarnation du diable à gauche ».
Alors que la séquence commençait à circuler, Éric Coquerel lui a répondu en accusant sur le fond « une fake news », et « sur la forme un style Trump peu respectable ». Dans son sillage les députés insoumis de Seine-Saint-Denis, à l’instar de Bastien Lachaud, Jérôme Legrave, ou encore Nadège Abomangoli, ont dénoncé une attitude « cow-boy », une « brutalisation du débat public » et de la « violence ». Des critiques régulièrement formulées à l’égard de LFI dans sa pratique parlementaire.
Au sein du Parti socialiste, plusieurs élus soutiens d’Olivier Faure ont également profité de cette saillie de Karim Bouamrane pour marquer leurs différences. À l’instar d’Antoine Ravard, premier secrétaire PS Côtes-d’Armor, qui « condamne ces propos » qui sont selon lui « ceux des trumpistes ». « Condamner la brutalisation du débat public ne peut se faire dans la surenchère », ajoute-t-il. Idem pour Bastien Garcia, secrétaire général du groupe socialiste à la maire de Bordeaux et Fauriste.
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