Politique

Opposition et alliés pressent Macron « d’accélérer » sur le choix de son Premier ministre

POLITIQUE – Chose promise, chose due ? Alors qu’Emmanuel Macron avait évoqué la mi-août pour la nomination de son nouveau Premier ministre, selon l’état des « discussions » entre les groupes de l’Assemblée nationale, les représentants des partis politiques lui rappellent sa parole ce mercredi 14 août.

« C’est inquiétant d’attendre aussi longtemps. Plus le temps passe, plus on perd du temps pour construire notre budget pour 2025, qui est l’acte politique par excellence et qui permettra de financer les priorités. Maintenant, il faut avancer ! », déclare Lucie Castets dans une interview au Parisien. Le plaidoyer n’a rien de surprenant pour la « candidate » pour Matignon du NFP qui revendique le poste.

Mais elle n’est pas la seule. « Président, aujourd’hui, il faut s’activer ! », réclame aussi sur franceinfo le maire de Reims Arnaud Robinet, membre du parti Horizons, allié du camp présidentiel. « On a vécu une période fantastique avec les Jeux olympiques de Paris 2024, mais aujourd’hui, reprenons les choses et établissons un cap », déclare-t-il, estimant que le chef de l’État doit « se dépêcher » pour trouver « une personne de consensus ».

Pendant les Paralympiques ? Ou pas avant septembre ?

Même son de cloche au Rassemblement national. « À un moment, je pense qu’il va falloir accélérer parce qu’on va avoir aussi des délais liés au budget », fait valoir sur la même antenne le député du Loiret Thomas Ménagé. « Il y a nécessité à ce qu’on puisse travailler » et « il faut qu’à un moment le président de la République prenne ses responsabilités et, en vertu de la Constitution, nomme quelqu’un », ajoute-t-il.

Selon Le Parisien, Emmanuel Macron doit consulter d’ici la semaine prochaine tous les chefs de groupe et de partis. Pour autant, l’hypothèse d’un nouveau gouvernement avant le début des Jeux paralympiques le 28 août laisse François Patriat, chef des sénateurs macronistes, dubitatif. L’élu de la Côte-d’Or estime, également sur franceinfo, que « les vraies discussions » viennent de commencer, notamment avec l’envoi des trois lettres du NFP, de Renaissance et d’Horizons qui appellent toute à trouver des compromis – sans garantie de réussite.

Dans ce contexte, nommer un chef de gouvernement « la semaine prochaine » lui paraît « difficile. » « Je verrai plus tôt début septembre » ou « vraiment fin du mois » d’août, estime le sénateur. Soit pendant les Jeux paralympiques, qui s’achèvent le 8 septembre ? Et avec, en embuscade, le budget qui doit être présenté au plus tard le premier mardi d’octobre. L’heure tourne.

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