Oudéa-Castéra défend des JO de Paris « populaires » face aux critiques « d’entre-soi »
POLITIQUE – Le pari sera-t-il tenu ? Annoncée initialement comme une fête « populaire », la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 est en train de passer à « un système d’entre-soi », selon l’opposition, entre une jauge réduite et un système d’invitation mis en place. Ce que réfute catégoriquement la ministre des Sports et des JO Amélie Oudéa-Castéra.
« Le système d’invitation ne remet en rien en cause la dimension populaire de l’évènement. Les invitations adressées par les collectivités, l’État, le mouvement sportif et le comité d’organisation vont viser les publics populaires et impactés par les jeux », a assuré la ministre ce jeudi 7 mars sur France Inter.
Loin des 2 millions de spectateurs promis lors de la candidature parisienne, ce sont finalement 326 000 personnes qui pourront assister à la parade fluviale, dont 222 000 munis de billets gratuits – les fameuses invitations. Mais elles ne pourront être obtenues qu’en passant par un « tiers de confiance », c’est-à-dire un partenaire institutionnel francilien qui proposera ensuite aux personnes qu’il a choisies de s’inscrire sur un site internet.
« La fête populaire doit rester populaire », regrette Pradié
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a justifié ce dispositif par des raisons de sécurité, un enjeu que personne ne remet en question. Néanmoins, « nous sommes en train de passer à un système d’entre-soi », estime Aurélien Pradié. « Pour assister à cette cérémonie d’ouverture, on nous explique qu’il va falloir être coopté. Tout cela ce ne sont pas des détails. La fête populaire doit rester populaire », regrettait le député LR sur le plateau de Télématin le 5 mars. « On va évoluer vers un événement sportif qui va de visu se limiter à une élite », note aussi l’insoumis Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis.
Sur France Inter, Amélie Oudéa assure que « le but est d’aller chercher toute une série de publics, en Seine-Saint-Denis, en province, en Île-de-France ». « Il y aura un processus de validation mais quelqu’un qui est passionné, qui a hyper envie d’y aller, il n’y a aucune raison de dire qu’il ne peut pas se signaler à la collectivité locale à laquelle il appartient », encourage-t-elle.
« Nous ferons en sorte d’avoir des jeunes, des bénévoles, des personnes qui s’investissent dans le sport. Ce sont tous ces publics (…) que nous allons embarquer dans cette aventure », assure-t-elle. Le processus précis pour demander ces invitations sera dévoilé d’ici la fin du mois de mars.
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