Philippe Poutou qualifié de justesse pour le second tour des législatives dans l’Aude
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POLITIQUE – Touché, mais pas coulé. Philippe Poutou, porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), est qualifié de justesse pour le second tour des élections législatives qui aura lieu dimanche prochain. Candidat du Nouveau Front populaire dans la première circonscription de l’Aude, il réunit 18.7% des voix et arrive donc en 2e position ce dimanche 30 juin lors du premier tour. Très loin devant, le candidat du Rassemblement national, l’actuel député Christophe Barthès, a recueilli 49.3 % des voix exprimées, d’après les chiffres définitifs publiés par le ministère de l’Intérieur.
Ils s’affronteront donc tous les deux au second tour le 7 juillet. En effet, le score de 11.3 % d’inscrits obtenu par le candidat Ensemble Jean-Claude Pérez, ne lui permet pas de se qualifier dans une triangulaire.
Dans cette région du Languedoc qu’il ne connaît pas, Philippe Poutou a été désigné candidat pour tenter de contenir la poussée du RN. À ceux qui s’étonnaient qu’il fasse partie du Nouveau Front populaire au même titre que François Hollande ou Aurélien Rousseau, l’ancien ouvrier Ford avait répondu lors d’un meeting de campagne : « Ce dispositif qui va de Hollande à Poutou, malgré toutes ses limites, permet de contrer l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. Tout le monde est le bienvenu ».
Il a été trois fois candidat à l’élection présidentielle, en 2012, 2017 et 2022, ne dépassant jamais la barre des 1,15 % de voix. Élu conseiller municipal à Bordeaux en 2020, il siège avec le collectif « Bordeaux en lutte », qui compte des militants NPA et LFI, et des Gilets jaunes. Au second tour, le report des voix macronistes sera décisif pour savoir si oui ou non, Philippe Poutou pourra siéger à l’Assemblée.
À l’issue du premier tour d’après les estimations de l’institut Ifop pour TF1 et LCI, le Rassemblement national a recueilli 34,2 % des suffrages exprimés arrivant en première position devant le Nouveau Front populaire (29 %) et le camp d’Emmanuel Macron (21,5 %).
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