Politique

Pour Dominique de Villepin, la priorité est de « lutter contre le RN » aux législatives

POLITIQUE – Une voix discordante à droite. L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a déclaré ce mercredi 19 juin dans l’émission 24h Pujadas sur LCI qu’il ne voterait pas pour le Rassemblement national aux législatives, apportant un soutien implicite au Nouveau front populaire formé par la gauche.

Dominique de Villepin était notamment interrogé sur la prise de position de Serge Klarsfeld, historien rescapé de la Shoah, qui a annoncé quelques jours plus tôt qu’il voterait pour le RN. Le tout dans un contexte où Emmanuel Macron renvoie dos à dos extrême gauche et extrême droite, appelle à voter ni pour l’un ni pour l’autre.

Mais pour l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, il ne faut pas « renvoyer dos à dos l’ensemble des formations » car « c’est prendre le risque de banaliser le RN ». Il s’inquiète d’une potentielle victoire du parti d’extrême droite et de son arrivée au pouvoir qui serait un « risque » pour les institutions notamment.

Le RN est « la véritable menace »

Le journaliste David Pujadas l’invite alors à préciser sa pensée : votera-t-il Nouveau front populaire si le candidat de l’alliance de gauche est face à celui du RN ? Dominique de Villepin acquiesce tout en déclarant : « Je considère que la priorité doit être donnée à la lutte contre le Rassemblement national. Le Rassemblement national constitue aujourd’hui la véritable menace pour notre pays. »

Celui qui a également été ministre des Affaires étrangères ajoute que « la force centrale » représentée par le parti de la majorité Renaissance est « celle qui est susceptible d’apporter les réponses ». Mais « elle souffre d’un immense handicap qui est le fait qu’Emmanuel Macron a abusé des pouvoirs qui étaient les siens et a montré une surdité sans égal », tacle-t-il.

« Il s’est convaincu que sa légitimité était pleine et entière, sans se rendre compte qu’au second tour [de la présidentielle en 2022, NDLR], des gens ont voté pour lui sans vouloir lui donner un chèque en blanc », continue-t-il.

Dominique de Villepin ajoute que l’« incapacité au compromis » d’Emmanuel Macron « a conduit là où nous en sommes aujourd’hui ». Il estime que la dissolution annoncée par le chef de l’État est une « faute », et pense d’ailleurs que ce serait un « miracle » si la majorité remportait ces élections.

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