Pourquoi Bardella n’est pas encore sûr que le RN censurera le « fantôme Barnier »
POLITIQUE – Le gouvernement Barnier ne tient plus qu’à un fil. Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a prévenu, ce lundi 18 novembre sur BFMTV, que les députés du parti pourraient bien voter une motion de censure pour faire tomber l’exécutif en position précaire. Tout en offrant une porte de sortie.
L’hypothèse semblait inenvisageable il y a quelques semaines, le RN étant soucieux de ne pas être vu comme le responsable de l’instabilité politique. Mais poussé par une partie de son électorat et refroidi par les débats sur le budget 2025, il examine désormais de près la possibilité de voter une motion de censure qui pourrait être déposée par la gauche dans les prochaines semaines. Avec ses 126 députés, le parti d’extrême droite peut faire basculer la balance.
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Cette éventualité a déjà été évoquée ces derniers jours par Marine Le Pen ou encore Jean-Philippe Tanguy, tous deux très agacés par la tournure des événements. Jordan Bardella, lui, préfère prendre des pincettes. « La censure est une décision extrêmement lourde, extrêmement grave, qui précipite par définition la démission du gouvernement », a-t-il souligné sur le plateau de BFMTV, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.
Bardella accorde une dernière chance à Barnier
Il a aussi fait part de sa colère et a dénoncé le Premier ministre Barnier, un « fantôme » qui ne sait « pas où il souhaite aller » et qui n’a « pas de cap » après avoir promis « monts et merveilles ». Rancunier, il estime aussi que le RN n’est pas assez entendu alors que Michel Barnier avait assuré qu’il irait « discuter avec les formations politiques ».
Agacé de ne pas avoir obtenu suffisamment de faveurs, Jordan Bardella donne ainsi une dernière chance à Michel Barnier et met sur la table plusieurs options pour permettre au gouvernement de se racheter. Il propose l’adoption d’une ou plusieurs mesures qui lui sont chères, comme l’instauration de la proportionnelle pour les élections législatives ou le rétablissement des peines planchers. Ce que la majorité a déjà écarté.
« Ce qui est clair, c’est que ce gouvernement prend le chemin » d’une motion de censure, a-t-il prévenu, précisant vouloir attendre la fin de l’examen du budget 2025 au Parlement avant de prendre sa décision définitive. Le temps est compté pour Michel Barnier, qui a d’ailleurs envoyé ce lundi soir des invitations aux présidents de groupes parlementaires pour tenter de sauver sa place.
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